La Cour suprême américaine relance l’interdiction d’accès aux musulmans: Le décret migratoire réinstauré

La Cour suprême américaine relance l’interdiction d’accès aux musulmans: Le décret migratoire réinstauré

Le décret migratoire interdisant temporairement l’accès en Amérique aux citoyens de six pays à majorité musulmane fait son retour dans l’actualité puisque instauré partiellement après le verdict de la Cour suprême.

Gelé par la justice américaine, le décret initié par le nouveau président est de nouveau là, expliquant la crainte qui plane pour les ressortissants de six pays musulmans qui pourront être empêchés d’accéder en Amérique. Donald Trump a qualifié cette mesure de «net triomphe». La Cour suprême américaine a offert le 26 juin un triomphe politique au président américain, en réinstaurant partiellement son décret anti-immigration. La haute juridiction siégeant à Washington a par ailleurs annoncé qu’elle examinerait en audience ce dossier en octobre.

«Il s’agit d’un net triomphe pour notre sécurité nationale», s’est félicité Donald Trump. «Je ne peux laisser accéder dans notre pays des gens qui nous veulent du mal», a-t-il noté, cité par la presse. L’instauration partielle du décret migratoire intervient après le gel de l’initiative par la justice américaine qui avait ordonné la non-application du décret présidentiel et permis à des ressortissants de pays musulmans d’accéder en Amérique. Le département d’Etat américain a noté que la mise en application du décret interviendrait de manière ordonnée 72 heures après la décision de la Cour suprême, le 29 juin. La mesure d’interdiction d’accès sur le territoire américain est censée s’appliquer durant 90 jours pour les citoyens de six pays et 120 jours pour les réfugiés.

Ce triomphe juridique marque un succès politique pour Donald Trump, dont la mesure, emblématique, avait été suspendue par de multiples juges, en première instance et en appel. Le décret interdisant temporairement l’accès en Amérique des ressortissants de six pays à majorité musulmane, Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen, s’appliquera vis-à-vis de quiconque «n’ayant pas établi de relation de bonne foi avec une personne ou une entité en Amérique». Donald Trump avait signé le 27 janvier son décret migratoire interdisant l’accès en Amérique des citoyens de six pays à majorité musulmane. Selon lui, cette mesure était nécessaire pour empêcher l’arrivée de «terroristes» étrangers sur le sol américain.

L’initiative avait soulevé de vives réactions dans le monde entier, tandis que certains pays arabes, dont les Emirats, ont cautionné le décret migratoire. L’instauration partielle du décret migratoire a lieu quelques semaines après la rencontre pays musulmans-Washington tenue en Arabie saoudite.

Pendant la rencontre, le président américain avait conclu un accord avec nombre de pays arabes contre l’Iran et signé un contrat pour la vente d’armes à l’Arabie saoudite pour 460 milliards de dollars. Les pays arabes croyaient, à tort, que le décret migratoire était abandonné par le président américain. L’Irak était concerné par l’interdiction d’accès de ses ressortissants en Amérique, et après protestation, a été retiré de la liste de Washington. Nombreux sont les experts qui accusent Washington de soutenir des terroristes dans nombre de pays musulmans, mettant ces pays dans le chaos et interdisant, ensuite, à leurs ressortissants de se rendre en Amérique. La Russie note que les terroristes du Front El Nosra sont soutenus par Washington.

L’Iran regrette

Le chef de la diplomatie iranienne a qualifié hier de regrettable la décision de la Cour suprême américaine de réinstaurer partiellement le décret anti-immigration très controversé de Donald Trump. «Il est regrettable que la Cour suprême ait décidé de rejeter la décision de la juridiction précédente, ou à tout le moins d’envisager de le faire», a noté Javad Zarif devant la presse à Berlin. «Cela n’améliore la sécurité de personne».

Nous avons toujours pensé que l’interdiction d’entrée des musulmans n’avait aucune justification dans les faits et n’aidait pas le monde à lutter contre le terrorisme, a jugé le ministre, estimant qu’au contraire il allait aider les extrémistes à recruter. «Malheureusement, il est regrettable que les citoyens des pays sur la liste qui n’ont jamais participé à un acte terroriste contre les Etats-Unis soient punis pour des actes commis par d’autres pays qui ne sont pas sur la liste», a encore jugé le chef de la diplomatie. En vertu de la décision de la haute juridiction siégeant à Washington, le décret interdit temporairement l’entrée en Amérique des ressortissants de six pays musulmans, Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen. En clair, tout habitant de ces pays qui serait totalement inconnu des autorités américaines se verra refuser l’accès au territoire américain.

57 civils tués à Mayadine: Un nouveau massacre perpétré par les Américains

Un raid aérien de la coalition dirigée par les Américains a tué 57 personnes dans une prison de Daech en Syrie, Washington soulignant que Daech restait sa seule cible dans le pays en guerre. Pourtant, la coalition mondiale dirigée par les Américains s’acharne contre les civils. La coalition mondiale bombarde Daech en Syrie et en Irak voisin mais elle a été ces derniers mois impliquée dans des confrontations avec les troupes du président Bachar al-Assad, outre le massacre perpétré contre les civils. L’ONU a dénoncé la continuité du massacre perpétré par la coalition mondiale dirigée par les Américains contre les civils. Hier, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a rapporté qu’un bombardement aérien mené la veille par la coalition contre une prison tenue par Daech, à Mayadine, à l’est de la Syrie, avait fait 57 morts – 42 civils emprisonnés et 15 jihadistes dont des gardes et des détenus. D’après les sources de l’OSDH dans la ville, Daech a exposé les corps des victimes dans une rue. Proche de la frontière irakienne, Mayadine est occupée par les criminels de Daech.