Dans l’affaire de Dechmi Omar, ex-président directeur général de la CA bank, décédé lors de sa comparution devant cette juridiction le 20 mai dernier, la chambre criminelle de la cour d’Alger statuera le 7 juillet prochain.
Le procureur général de la cour d’Alger avait requis lors du procès jeudi dernier l’extinction de l’action publique à l’encontre du défunt Dechmi Omar et deux ans de prison ferme à l’encontre de Benyoucef Benyoucef, expert foncier.
Les deux accusés étaient poursuivis pour falsification d’attribution de parts réelles surévaluées, usage de faux et déclaration mensongère en préjudice à la CA bank il y a cinq ans de cela. Selon le réquisitoire du procureur général, l’affaire remonte à la date à laquelle Dechmi Omar avait introduit une demande d’ordonnance sur pied de requête au président du tribunal de Sidi M’hamed dans laquelle il demande la désignation d’un expert foncier pour évaluer des parts réelles qu’il possédait dans le but d’obtenir l’agrément pour ouvrir une banque. L’expert Benyoucef Benyoucef a été désigné pour se déplacer sur les lieux où se trouvaient ces biens, de les expertiser et de les évaluer.
L’expert foncier a, selon la même source, surestimé les surfaces et largement surévalué les biens que possédait Omar Dechmi. Certains n’étaient même pas des propriétés exclusives de Dechmi Omar, d’autres étaient dans l’indivision avec des héritiers légaux ou en co-propriété avec des tiers. Le but étant, selon le procureur général, de gonfler les parts de Dechmi Omar avec la complicité de l’expert Benyoucef Benyoucef afin d’atteindre un capital qui ouvre droit à l’agrément, ce qui est effectivement arrivé. Le liquidateur de la CA Bank a déclaré le capital réel de cette banque à 12 milliards de DA mais, a-t-il précisé, il avait été surévalué à 38 milliards de DA ce qui avait permis à Dechmi Omar d’obtenir l’agrément pour ouvrir la banque.
