Les charges retenues contre les accusés dans ce dossier sont, entre autres, constitution d’association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans des documents administratifs, appartenance à un groupe terroriste activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays, trafic de plaques d’immatriculation de véhicules.
Le tribunal correctionnel près la cour d’Alger a décidé hier d’ajourner, à la prochaine session criminelle, le procès de l’affaire des 22 accusés de faux et usage de faux pour le compte d’un groupe terroriste activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Les charges retenues contre les accusés dans ce dossier sont, entre autres, constitution d’association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans des document administratifs, appartenance à un groupe terroriste activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays, trafic de plaques d’immatriculation de véhicules.
Les faits remontent au jour où les forces de sécurité ont découvert au niveau du domicile d’un des mis en cause et accusé principal, répondant aux initiales de B.M, deux cartes d’identité nationale de terroristes recherchés par les services de sécurité, notamment celles de Z. Rabah et B. Baghdad. Les forces de sécurité qui ont procédé à la perquisitiondu domicile ont également trouvé une carte grise appartenant à un certain A. Mohamed.
Les éléments de la police judicaire en charge de l’enquête ont découvert d’autres affaires appartenant à des terroristes connus et fichés dans tous les commissariats et établissements des forces de sécurité. Il y a lieu de signaler que les mis en cause dans ce dossier sont issus de plusieurs wilayas du pays. Certains sont originaires de pays étrangers. Les accusés devront répondre des chefs d’inculpation de constitution de réseau de malfaiteurs, faux et usage de faux, falsification et imitation de cachets et sceaux de la République, port d’armes prohibées.
Les terroristes utilisaient les documents falsifiés par les membres du réseau en vue de pouvoir circuler librement. Chose rendue possible, selon les enquêteurs qui ont élucidé l’affaire, en recourant à un réseau de faussaires. L’enquête menée par les services de sécurité a également révélé que les membres du réseau de faussaires falsifiaient des documents émanant d’institutions de l’Etat, notamment les sceaux du ministère de la Défense nationale, la direction générale de la Sûreté nationale, le ministère de la Justice et autres.
Outre les trois cartes d’identité falsifiées des trois terroristes découverts dans l’appartement de l’accusé principal, les enquêteurs ont découvert d’autres documents falsifiés appartenant à des éléments du GSPC, dont certains ressortissants étrangers, principalement des Libyens, des Tunisiens et des Marocains, leur permettant ainsi de circuler librement et de sortir du territoire national. Les membres de ce réseau sont également accusés de vol de véhicules et falsification de cartes grises pour les revendre.
Par Azouaou Mahiout