Les ports constituent le poumon de chaque pays en ce sens qu’ils sont censés être des générateurs de valeur ajoutée, et quand ces enceintes – portes ouvertes sur l’extérieur -connaissent une activité débordante, c’est que tout va dans le meilleur des mondes.
D’ailleurs, combien de chefs de gouvernement commencent leur journée de travail en balayant du regard la baie d’Alger, de leur fenêtre ?
Certains s’amusent même à compter le nombre de navires en rade !
Autant de navires que de surestaries à payer à cause d’une mauvaise programmation d’arrivée, de passe-droit pour donner l’autorisation d’entrée au quai à tel bâtiment plutôt qu’au premier arrivé, un vrai-casse tête chinois qui a compliqué la gestion de ces entreprises portuaires : entités stratégiques, mais véritables nids de vipères.
Ceci pour le constat d’une situation qui a régné durant plusieurs années avec des dockers travaillant au jeton, un statut d’entreprise obsolète.
Résultat : une activité modeste au gré des moyens financiers pour assurer l’importation de produits nécessaires et primordiaux. Des poumons bouchés par une asphyxie émanant de toutes parts.
L’arrivée de Dubaï World Ports pour la gestion du terminal à conteneurs, si elle a fait grincer bien des dents et fait des mécontents, doit apporter les preuves du bon choix par une gestion autre que celle qui avait cours.
Pour cela, casser d’abord les anciennes pratiques comme la tchipa, les passe-droit, le travail en continu, le retour au travail selon le week-end universel, adapter les ports à une gestion normalisée et moderne.
Vaste programme de longue haleine pour peu que la volonté de bien faire par tous les intervenants suive. Le reste n’est que compétences faciles à trouver, sinon à former.