La corruption gangrène les États ,l’Algérie figure en 105 e position mondiale)

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La corruption est dénoncée dans toutes les manifestations qui agitent le monde arabe. Ce mal est endémique, en dépit de timides tentatives pour y mettre fin.

Chaque jour qui passe permet d’en connaître un peu plus sur les méthodes du clan Ben Ali. Les malversations exercées au détriment des Tunisiens se chiffrent en milliards d’euros

Il est délicat de mesurer l’état de la corruption dans des pays politiquement fermés. Pourtant, à en croire l’indice délivré chaque année par l’ONG Transparency International, la Tunisie n’était pas si mal placée : elle se situait à la 59 e place du classement mondial, en position bien plus honorable que la Roumanie (69 e) ou la Grèce (78 e), pourtant membres de l’Union européenne.

Le Maroc occupe la 85 e place de cet inquiétant hit-parade. L’Égypte est 98 e, alors que l’Algérie figure en 105 e position mondiale.

Ce pays est secoué depuis bien des années par plusieurs scandales politico-financiers, qui ont mis en cause d’énormes intérêts.

Khalifa, puis la Sonatrach

L’affaire Khalifa, la chute de l’homme le plus riche d’Algérie, avait conduit à la faillite d’une banque et à l’effondrement de multiples sociétés proches du pouvoir. Trop proches peut-être, ce qui expliquerait la déconfiture brutale de cet empire.

Aujourd’hui, les Algériens se passionnent pour le scandale Sonatrach, du nom de la société nationale qui gère les hydrocarbures du pays. Plusieurs dirigeants du géant économique ont été arrêtés et sont convaincus de corruption. Des proches du président Bouteflika seraient impliqués dans d’autres dossiers, à en croire la presse algérienne.

La situation au Maroc voisin ne serait pas meilleure. Les diplomates américains en poste dans ce pays ont multiplié les télégrammes faisant état de pratiques douteuses au plus haut niveau de l’État, si l’on en juge par la publication d’informations sur le site WikiLeaks.

La presse égyptienne n’est pas étrangère aux révélations sur la corruption qui sévit sur les bords du Nil. On pouvait lire ceci dans le quotidien Al-Wafd en janvier 2008 : « La Banque du Caire, depuis sa création, est le lieu dans lequel se déversent les richesses d’un ensemble d’entreprises […] y compris de la construction, du logement, etc. […] Il nous paraît évident que les revenus de l’ensemble de ces sociétés proviennent de transactions avec le gouvernement.

Les dividendes de leurs opérations émanent du gouvernement… C’est-à-dire dedépenses réalisées avec l’argent du peuple. Le peuple finance, mais est tenu à l’écart… Les avoirs de ces entreprises, qui accomplissent divers projets de l’État, proviennent de l’État lui-même ! C’est pour cela que l’on a privatisé la Banque du Caire : pour pouvoir s’emparer de l’ensemble de ses capitaux ! »