La corruption gagne du terrain au Maroc et recule en Algérie (Transparency)

La corruption gagne du terrain au Maroc et recule en Algérie (Transparency)
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Transparency international vient de dévoiler les résultats de son enquête annuelle sur la corruption. Il en ressort que la Tunisie garde son titre du pays le plus clean du Maghreb, alors que la Libye est consacrée une fois de plus le pays le plus corrompu en Afrique du Nord. Pour le reste, l’Algérie a gagné sept places dans le classement, contrairement au Maroc qui marqué un net recul par rapport au classement de 2011.

Le Maghreb est gangrené par la corruption. Ce constat vient d’être confirmé par Transparency International (TI), dans son rapport 2012. L’indice de perception de la corruption (IPC) de  l’ONG met en évidence des différences plus au moins importantes en termes de prolifération du phénomène de la corruption à travers les cinq pays de la région.

La Tunisie, qui fait bonne figure dans la région Afrique du Nord, occupe la 75e position dans l’enquête de Transparency International, qui couvre 174 pays. Le Maroc occupe le 88e rang des pays les moins corrompus, alors que son voisin de l’Est, l’Algérie, est classé 105ème.  La Libye détient le titre du pays le plus corrompu au Maghreb, en occupant la 160e position dans le monde, derrière la Mauritanie, classée au 123ème rang. Par rapport à 2011, l’Algérie, la Libye la Mauritanie ont gagné sept places chacune. En revanche, le Maroc et la Tunisie ont perdu chacun huit places et ce, en dépit du fait que l’enquête de Transparency a couvert  l’année dernière 183 pays contrairement à l’enquête de 2012 qui concerne 174 pays seulement.

Selon les explications de Transparency, l’IPC classe les pays en fonction du degré de corruption perçue notamment dans le secteur public, et traite des pratiques à l’exemple des pots-de-vin et des détournements de fonds publics. Le classement aussi prend en compte l’efficacité des politiques de lutte contre la corruption. L’IPC est une combinaison d’enquêtes et d’évaluations de la corruption, recueillies par une variété d’institutions réputées. L’indice est établi à base des données fournies par les institutions indépendantes spécialisées en matière de gouvernance et d’analyse du climat des affaires, explique Transparency International. L’ONG affirme avoir examiné la méthodologie de chaque source de données en détail pour s’assurer que les sources utilisées répondent à ses normes de qualité.

L’Europe du Nord toujours en tête

Transparency International précise, par ailleurs, que le nombre de poursuites engagées devant les tribunaux ne peut pas être considéré comme un indicateur définitif des niveaux de corruption. Les affaires traitées par la justice, ajoute la même source, montrent juste dans quelle mesure les procureurs, les tribunaux ou les médias sont impliqués dans la lutte contre la corruption.

La première place de l’enquête 2012 de Transparency International est occupée par le Danemark, la Finlande et la Nouvelle Zélande. Viennent ensuite la Suède, Singapore et la Suisse, qui occupent respectivement les 4e, 5e et 6e places. Les Etats-Unis d’Amériques ont été classés au 19ème rang derrière le Japon et le Royaume-Uni, qui occupent conjointement la 17ème place. La France vient en 22eme position, derrière l’Allemagne et le Canda, qui occupent respectivement la 13ème et la 9eme places.

Enfin, en bas du classement, viennent l’Afghanistan,  la Corée du Nord et la Somalie, qui occupent conjointement la 174e et dernière place des pays les plus corrompus à travers le monde, selon l’indice de Transparency international.