La Coordination patronale algérienne (CPA), présidée par Abdelwahab Rahim, s’est dite « satisfaite » des résultats de la tripartite du 10 octobre.
La nouvelle organisation patronale exige cependant des « mesures structurelles » pour la relance économique et la levée d’une interdiction non-dite faite aux opérateurs privés algériens d’investir dans des secteurs considérés par l’Etat comme «stratégiques».
Ce sont des patrons « contents » qui se exprimé mercredi au cours d’une conférence de presse-bilan à Alger, après la réunion qui les a regroupé le 10 octobre avec le gouvernement, les organisations syndicales et des think-tanks. La CPA, un regroupement d’organisations patronales telles que l’Union nationale des investisseurs, l’Union nationale des entrepreneurs publics, la Confédération nationale du patronat algérien, la Confédération algérienne du patronat, et la Confédération des industriels et producteurs algériens. Pour Abdelouahab Rahim, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a fait preuve de «vision économique et sociale à long terme ». Une vision à laquelle la CPA adhère pleinement et «ne ménagera aucun effort » pour sa concrétisation.
Dépénalisation de l’acte de gestion
Parmi les motifs de satisfaction de la CPA, le discours du Premier ministre en faveur de la dépénalisation de l’acte de gestion. L’organisation patronale accueille favorablement l’installation récente d’un groupe de travail regroupant des représentants du patronat, de l’Association des banques et établissement financiers (ABEF), de l’UGTA et de l’administration publique pour se pencher sur ce point. « Notre souhait est de sortir avec des décisions applicables sur le terrain », a déclaré à ce propos, M.Ali Slimani de l’UNEP. De son côté, M.Nait Abdelaziz, président de la CNPA, estime toutefois que les décisions prises par la tripartite « demandent du temps pour les appliquer ».
A propos des inquiétudes exprimées par des acteurs influents du patronat privé, concernant l’installation par le ministre des finances M.Karim Djoudi, de groupes de travail susceptibles de faire capoter les décisions de la réunion du 10 octobre dernier, M.Ali Slimani considère qu’il n’y a aucune « dualité » ce groupe et ceux mis en place par la tripartite. Ces derniers doivent traiter de questions concernant le BTPH, l’investissement, la promotion de la production et le crédit à la consommation, la dépénalisation de l’acte de gestion et un groupe relatif au pacte économique et social.
Mesures structurelles
Lors de sa rencontre avec le gouvernement, la Coordination patronale algérienne a demandé au gouvernement « des solutions structurelles pour une relance économique effective ». Elle a notamment insisté sur le rôle de l’entreprise algérienne dans le développement économique et social du pays.
« On ne doit plus attacher à l’entreprise privée nationale une vision réductrice, car elle joue un rôle de premier plan dans le développement des filières et l’émergence de groupes industriels leaders », estime Nait Abdelaziz. La CPA appelle ainsi à ouvrir, «de manière effective aux investisseurs privés nationaux», l’ensemble des secteurs d’activité économique qui leur sont aujourd’hui fermés, notamment dans les secteurs des banques, le transport maritime, le transport aérien, la pétrochimie et toutes les activités en aval des hydrocarbures.