La Coordination nationale des enfants de Chouhada catégorique : «Non au retour du FIS»

La Coordination nationale des enfants de Chouhada catégorique : «Non au retour du FIS»
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La Coordination nationale des enfants de chouhada a opposé, hier, un niet catégorique au retour de l’ex-parti dissous en l’occurrence, le Front islamique du salut (FIS). «On est contre le retour de l’ex-parti du FIS dans sa version originelle sur la scène politique», a déclaré M Khaled Bounedjma, président de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC).

Pour ce faire, M. Bounedjma a demandé l’application de la loi, à savoir les articles 25 et 26 de la Constitution qui interdisent à tout parti politique créé sur une base ethnique, religieuse ou culturelle. Selon lui, le retour des islamistes sur la scène politique devrait dépendre surtout de leur respect des règles démocratiques.

«Il faut absolument faire la différence entre un mouvement extrémiste utilisant la violence à des fins politiques et un mouvement islamiste respectant les principes démocratiques», ajoute-il. Le président de la CNEC a indiqué que «les enfants de chouhada n’oublieront jamais le calvaire de la population depuis les années 1990, on refuse le retour sur la scène politique des gens qui ont commis des massacres».

Par ailleurs, le président de la CNEC a tenu à condamner fermement les récentes déclarations du ministre français des Affaires étrangères sur l’Algérie. «C’est une humiliation vis-à-vis du million et demi de chouhada. On dirait que les ministres français nous donnent des ordres. Le peuple algérien est souverain, on refuse qu’une partie étrangère se mêle de nos affaires internes.» M. Bounedjma a également dénoncé le silence des partis politiques sur les récentes déclarations d’Alain Juppé.

LG Algérie

A cet effet, la coordination a préparé un riche programme afin d’expliquer à la population algérienne la position des enfants de chouhada par rapport à ces accusations de certains pays étrangers. Le conférencier a indiqué que les enfants de chouhada sont encore prêts pour la guerre : «On n’acceptera jamais qu’un pays étranger nuise à notre pays. Sur un autre dossier, Et de soutenir, une fois de plus, la position de l’Algérie par rapport aux événements en Libye.

«La position de l’Algérie est très claire, et elle n’est pas ambiguë comme le prétend M. Juppé». Il a rappelé que son association reste attachée à sa revendication sur l’adoption de la loi criminalisant le colonialisme, et sur la repentance de la France pour ses crimes commis en Algérie durant l’occupation.

A propos des réformes politiques décidées par le président de la République, M. Khaled Bounedjma a indiqué que «depuis l’arrivée du président Bouteflika au pouvoir en 1999, il a axé ses réformes politiques sur la jeunesse, mais aujourd’hui, on remarque que les réformes tardent à voir le jour».

Selon lui, «l’Algérie est en danger, il y a une bombe à retardement qui risque d’exploser à tout moment». Le conférencier presse les pouvoirs publics de prendre en charge d’une manière sérieuse les préoccupations de la jeunesse algérienne qui «commence à perdre espoir». Selon lui, «le comportement de certains responsables vis-à-vis de la jeunesse algérienne pousse cette dernière à perdre complètement espoir».

Par ailleurs, M. Bounedjma a indiqué que les enfants de chouhada sont remontés contre l’administration. Et de s’interroger : «Qui est dernière le blocage de la loi sur le chahid et le moudjahid ? On veut savoir où ça bloque ?» Enfin, M. Bounedjma a menacé de faire descendre les enfants de chouhada dans la rue pour faire valoir les droits des adhérents de son organisation. Il a déclaré que «le gouvernement actuel est à l’origine du marasme social dans lequel est plongé l’Algérie».

Mohammed Zerrouki