Les membres du comité de village de Tala-Khelil, dans la commune de Beni Douala, 15 kilomètres au sud de la ville des Genêts, ont, lors de la matinée d’hier, organisé une caravane de solidarité avec le jeune Ali Laceuk disparu depuis le 23 janvier.
L’ensemble des villageois s’est donné rendez-vous à 9h au niveau de l’APC avant de rejoindre le siège de la wilaya, sillonnant les rues de la capitale du Djurdjura.
Plusieurs véhicules sur lesquels étaient collés les portraits du jeune disparu ont été mobilisés pour cette caravane afin d’exiger, par cette nouvelle action, la libération d’Ali Laceuk et exiger une nouvelle audition par la justice de l’unique suspect qui avait été remis en liberté faute de preuves.
Ce qui n’avait pas été du goût de la coordination qui regroupe les villages de Beni Doula et qui juge cette mise en liberté «injuste».
«Cette protestation et ce mécontentement résultent de la frustration et l’extrême déception du traitement, dans la précipitation, par les services concernés d’une affaire sensible, préoccupante et urgente qui a abouti, hélas, à la mise en liberté du suspect malgré les renseignements et éléments plausibles fournis.
Ce suspect a été interpellé le jour-même de la disparition, étant donné qu’il était le dernier à avoir contacté Ali à l’aide de son téléphone mobile et qu’il était également la dernière personne qu’il avait rencontrée», écrit le comité dans une déclaration rendue publique.
Rappelons que la victime, handicapée à 60% suite à un accident de voiture, n’a donné aucun signe de vie depuis le 23 janvier.
Aucune rançon n’a été demandée à la famille, si ce n’est le coup de fil anonyme qu’elle a reçu deux jours après la disparition de Ali lui annonçant qu’il était «retenu par les services de sécurité pour les besoins d’une enquête», entre Beni Douala et la localité des Ouadhias.
Fatima Benamer