La Coopération réduira son aide aux pays dans le besoin

La Coopération réduira son aide aux pays dans le besoin

Le gouvernement Michel 1er souhaite de réduire de dix-huit à quinze le nombre de pays «partenaires» de la Coopération au développement pour se concentrer sur les pays «fragiles» et les zones post-conflict qui demeurent fort tributaires de l’aide, indique l’accord gouvernemental conclu entre les quatre partis de la coalition suédoise.

«Tenant compte de cette concentration, le gouvernement orientera en premier lieu ses efforts sur quelques régions géographiques homogènes connaissant une pauvreté et une instabilité importantes et ayant notamment un impact sur les flux migratoires vers notre pays, comme (entre autres) la région des Grands Lacs et l’Afrique du Nord», ajoute le texte.



Les pays rayés de la liste des pays partenaires au nom de la «concentration» peuvent compter sur des programmes de sortie soigneusement élaborés en tant que mesures transitoires, précise l’accord, sans citer les trois pays concernés.

Les dix-huit pays partenaires sont l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Bénin, la Bolivie, le Burundi, l’Équateur, le Mali, le Maroc, le Mozambique, le Niger, le Pérou, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, les Territoires palestiniens, l’Ouganda et le Vietnam.

L’accord gouvernemental ajouté que la Belgique fera des efforts, «dans la mesure des possibilités budgétaires», pour atteindre l’objectif de 0,7% du revenu national brut (RNB) affecté à l’aide publique au développement.

Selon le Centre National de Coopération au Développement (CNCD-11.11.11), les budgets de l’aide au développement en Belgique n’ont cessé de baisser ces dernières années, de 1,31 milliard d’euros en 2010 à 1,15 en 2013 pour ne plus représenter que 0,45% du RNB.

L’accord gouvernemental souligne aussi que la Coopération au développement (CD) «est un instrument puissant, ancré dans une vision de la politique étrangère belge».

«Nous souhaitons accorder une attention, par le biais de la CD, à la paix et à la stabilité, à la sécurité (terrorisme), à la migration et à la politique en matière de climat. La stimulation du secteur privé, moteur de la croissance économique, par le biais notamment de l’amélioration du climat d’investissement dans les pays partenaires, est également un point d’attention», indiquent les partenaires de la coalition.