Les listes électorales du FLN sont contestées dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Tlemcen et Alger
Belkhadem, accusé de tous les maux dont l’islamisation de l’ex-parti unique.
Le mouvement de contestation prend de l’ampleur au sein du FLN. Aujourd’hui même, les contestataires ont prévu de tenir un sit-in devant le siège du parti à Hydra. Il s’agit des membres du Comité central qui sont en course contre la montre pour récolter les 11 signatures qui leurs restent pour faire dégager le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. Ils veulent la tenue d’une session extraordinaire de cette instance pour procéder au retrait de confiance à M. Belkhadem, accusé de tous les maux dont l’islamisation de l’ex-parti unique. Mais le sit-in ne risque pas de se tenir sous de bons auspices. Pour empêcher ses détracteurs de se réunir au sein du siège du parti, Belkhadem aurait tout simplement fermé les portes et mis en congé les fonctionnaires.
Dans un bref communiqué rendu public hier, les membres du Bureau politique du parti qui soutiennent toujours M.Bekhadem, frôlent la menace. Ils rappellent que la convocation d’une session ordinaire ou extraordinaire du Comité central est de seul ressort du SG, conformément à l’article 42 du statut du parti. De ce fait, ils considèrent «illégale» toute réunion non convoquée dans le cadre de cet article.
Pour leur part,, les membres de cette instance, contestant la confection des listes électorales pour les législatives du 10 mai prochain, ne veulent plus entendre parler de l’ex-président de l’APN au présent. Désormais, les membres du Comité central ne sont pas les seuls à décrier le secrétaire général qui a succédé à Ali Benflis suite à un coup d’Etat. Ils bénéficient du soutien du Mouvement des jeunes du FLN qui estiment que M.Belkhadem veut détruire le parti. «Nous soutenons les membres du comité central et le mouvement de redressement visant à destituer l’islamiste Belkhadem au plus vite possible. Nous appelons, par la même, à la coordination de leurs efforts pour la réalisation de cet objectif. Nous appelons aussi les membres du comité central qui n’ont pas encore signé la pétition pour la tenue d’une session extraordinaire de cette instance, à la signer pour isoler cet islamiste qui veut faire du FLN une théocratie et de la République une chariacratie», déclare le coordinateur de ce mouvement. Qu’à cela ne tienne, le FLN continue de faire les frais de ses choix des listes électorales. Dans plusieurs wilayas, la contestation est à son comble. Avant-hier, ce sont des dizaines de militants, à prendre d’assaut le siège de la mouhafadha de la wilaya de Souk Ahras pour demander la dissolution de l’actuel bureau.
Les contestataires ont demandé à l’actuel mouhafedh la remise des clés sous huitaine en vue de restituer les locaux aux vrais militants du parti. Dans la wilaya de Skikda, la situation était telle avant-hier, que les militants en sont arrivés aux mains.
Des membres de la mouhafadha, des représentants des organisations estudiantines ainsi que des militants s’étaient présentés au siège du parti pour empêcher la tenue d’une réunion qui devait se tenir entre le mouhafedh et les structures des kasmas de la wilaya.
Des échauffourées, des bousculades et même des menaces et des invectives ont eu lieu dans la salle de réunion entre les pros et les anti-mouhafedh lequel a fait objet d’un retrait de confiance de la part de huit membres sur les onze que compte l’instance locale du parti.
Les listes électorales du FLN sont aussi contestées dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Tlemcen et Alger.
