Le répit n’a été que de courte durée finalement pour la direction du FFS dans le bras-de-fer qui lui est imposé par une partie de son «élite» depuis que le premier secrétaire a annoncé la participation du parti aux législatives du 10 mai dernier.
Hier, c’est des Ouadhias qu’est parvenu l’écho de la révolte qui secoue le parti de Hocine Aït Ahmed. A travers une déclaration, rédigée le 5 août mais qui n’a été diffusée qu’hier, ce sont 25 militants dont 3 élus à l’APC, parmi eux le premier secrétaire de la section locale, qui reprennent à leur compte les griefs retenus et les arguments avancés par les initiateurs du mouvement de contestation. Ainsi, à l’instar de ces derniers, les 25 militants du FFS aux Ouadhias s’insurgent contre ce qu’ils appellent «la confiscation du parti par une équipe (…) qui à l’opposé de la ligne stratégique du FFS vise à inscrire celui-ci dans un processus de normalisation pour mieux atteindre des objectifs inavoués».Ces désormais démissionnaires disent avoir refusé d’avaliser le brusque revirement stratégique opéré par l’actuelle direction nationale qui, en plus de la ‘’marche forcée’’ vers la participation aux dernières législatives, a imposé des candidats et candidates où les critères de choix sont «l’allégeance, la servilité et la proximité avec les détenteurs du pouvoir réel». Des mots très durs qui renseignent amplement sur l’amertume que doivent ressentir ces militants qui ont réservé une bonne partie de ce qui constitue en réalité un véritable pamphlet contre la direction actuelle du FFS, au député élu en tête de liste à Tizi-Ouzou, cité nommément. La candidature de ce dernier, parachutage pour reprendre les signataires de la déclaration, a été dénoncée en son temps affirment-ils tout en rappelant ce qu’ils reprochent à ce même candidat dont ils n’ont pas oublié ce qu’ils appellent «l’acte de trahison vis-à-vis du FFS» lorsque celui-ci s’en est allé créer un autre parti avec d’autres personnalités de ce qu’on appelait à l’époque «le groupe de Tizi-Ouzou.» Tout comme ceux qui avaient décidé de porter le mouvement de contestation au début, les démissionnaires de la section des Ouadhias notent que : «Face aux questionnements politiques pertinents et légitimes des militants et cadres, le secrétariat national adopte une politique tyrannique faite de menaces, de manœuvres et de sanctions, et ce, au mépris de toutes les règles d’éthique». Ainsi, après un intermède de près de deux mois, c’est de façon brutale que repart la contestation au sein du FFS, parti affairé à la restructuration de ses instances locales en attendant la toute prochaine échéance électorale. Le moins que l’on puisse dire, donc, c’est que la contestation ne pouvait pas tomber plus mal.
M. Azedine