Les éléments des unités d’intervention et ceux des brigades antiémeutes n’ont pas chômé ces dernières semaines. Nombre parmi eux n’ont pas eu le droit au congé, selon une source crédible.
Mobilisation générale oblige, et pour cause ! Grèves et manifestations se succèdent à un rythme effréné, notamment à Alger, nécessitant de la part des forces de sécurité un encadrement et un déploiement dont le but est de parer à toute éventualité et assurer le maintien de l’ordre. La source indique que tous les congés pour les éléments mobilisés ont été reportés.
C’est ainsi que passants et automobilistes commencent à s’habituer, en différents quartiers d’Alger, au déploiement de véhicules anti-émeute, véhicules et éléments mobilisés en nombre important. Le mouvement de contestation concerne gardes communaux, médecins en spécialisation, étudiants, enseignants contractuels, fonctionnaires des directions de l’urbanisme, construction et habitat (DUCH), directions du logement et équipements publics (DLEP).
A ceux-là s’ajoutent des bénéficiaires de lots de terrain à bâtir dont la situation n’a pas été régularisée depuis près de 20 ans. Les problèmes en tous genres s’accumulant des années durant, les revendications de solutions ont été encouragés par les changements politiques opérés dans nombre de pays arabes, à la différence que les revendications exprimées par les gardes communaux,
médecins en spécialisation, enseignants, étudiants et fonctionnaires portent sur la situation socioéconomique. C’est pour cette raison que de nombreux contestataires ont précisé «ne pas faire de politique» et «ne militant dans aucun parti politique», mais revendiquant, seulement, des droits socioéconomiques.
Les souscripteurs de 2001 pour la formule AADL font, de leur côté, parler d’eux. Leur cause largement compréhensible, réclamant un droit, celui au logement, après avoir attendu et pris leur mal en patience depuis 2001. Dans un effet boule de neige, le mouvement grandit en gagnant chaque fois en frange sociale et catégories professionnelles. Le cumul de problèmes depuis les années 1990 émerge en 2011, comme
il fallait s’y attendre, comme c’est le cas pour les gardes communaux qui ont grandement contribué à la lutte antiterroriste et les enseignants contractuels qui ont défié à l’époque le GIA en continuant à communiquer le savoir aux élèves devenus. Des éléments des groupes de légitime défense et patriotes qui ont, eux aussi, participé de façon efficace à la lutte antiterroriste, ont, et c’est légitime, voulu se joindre à la contestation pour exprimer des revendications non moins légitimes.
Par Mounir Abi