La coordination nationale autonome des étudiants (CNAE) a été installée vendredi 4 mars indique un communiqué des comités autonomes des différentes universités. La CNAE lance un appelle à la communauté estudiantine pour observer des journées de grève suivies de sit-in devant les rectorats le 09 mars 2011.
Réunis le 04 mars 2011 à la résidence universitaire Aâmriw de Bejaia, les comités autonomes des différentes universités du pays estiment que la création de leur coordination fait suite « aux mouvements de contestation enclenchés par l’université algérienne depuis plus d’un mois ».
La nouvelle coordination, ajoute le communiqué, dénonce « un pouvoir, sourd et muri dans son archaïsme, qui répond aux manifestations pacifiques par la matraque, la propagande et surtout la déstabilisation des étudiants par le biais d’une administration soumise et des organisations satellites corrompues ».
A l’adresse de toutes les universités algériennes, la CNAE les appelle à « s’organiser à travers des assemblées générales en comités autonomes, élaborer des plates-formes de revendications propres à chaque université en vue de dégager une plate-forme de revendications commune à toute l’université algérienne ».
Les étudiants sont également interpelés afin de « boycotter les pseudos débats organisés par une administration universitaire dont la seule mission est d’étouffer la dynamique actuelle », selon la même source.
La coordination invite par ailleurs les étudiants à « déjouer les manœuvres des organisations satellites » et réaffirme son « engagement à poursuivre la lutte jusqu’à l’aboutissement de notre combat. »
Plus d’un moins après la fronde étudiante, plusieurs universités et écoles supérieures du pays restent bloqués. Au début, ce fut un décret présidentiel de décembre 2010 qui a mis les feux en poudre. Ensuite, la contestation s’est propagée tant et si bien que chaque université ou école supérieure y vient avec sa propre plate-forme de revendications.
Le ministère de l’Enseignement Supérieur, qui après avoir annoncé l’abrogation du décret et la tenue d’ateliers de travails pour mettre en place les correspondances entre l’ancien et le nouveau système, est assiégé chaque jour d’avantage. Outre la satisfaction de leurs doléances, les étudiants réclament le départ du ministre de tutelle.