Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa a confié que la constuction de la Mosquée d’Alger décidée par Bouteflika accuse du retard sur son calendrier.
D’un montant d’un milliard d’euros, la construction de cette mosquée sur le plateau de Mohammedia a démarré en février 2012. Communément surnommée la mosquée de Bouteflika, sa construction a été confié à une entreprise chinoise qui fait l’objet depuis janvier 2009 d’une mesure d’exclusion de la part de la Banque mondiale pour une durée de 6 ans. Pour rappel, en janvier 2009, la Banque mondiale annonçait avoir radié la China State Construction Engineering Corporation pour s’être livrée à des pratiques de collusion et de corruption dans le cadre d’un important projet routier financé par cette institution aux Philippines.
Lors d’une visite d’inspection au chantier de la Grande mosquée à Mohammadia, M. Aissa a indiqué que le retard accusé dans la réalisation du projet pourrait être rattrapé à travers l’organisation d’une réunion de travail avec les compétences algériennes et étrangères pour aplanir les difficultés enregistrées.
Après plus de deux ans de travaux, la mosquée peine à sortir de terre. Ainsi selon Mahfoud Allouche, chef du projet, le taux d’avancement des travaux est « de plus de 25% avec 22% pour la salle de prière, 10% pour le minaret et plus de 50% pour les grands travaux ».La construction de la grande mosquée, qui devrait être livrée au deuxième semestre 2015 risque de prendre quelques années de plus de travaux. Le même responsable a rappelé que le délai de réalisation de certaines structures du projet pourraient être prorogé.
Pour la vox populi, un investissement aussi considérable pour la construction d’une mosquée n’a qu’un objectif : faire la gloire d’Abdelaziz Bouteflika. Par ce projet, celui-ci entend damer le pion au roi du Maroc, Hassan II qui avait lui aussi construit une immense mosquée à Casablanca,
Yacine K.