La consommation des budgets est de 20% à Tizi Ouzou,493 milliards de dinars dans les caisses des APC

La consommation des budgets est de  20% à Tizi Ouzou,493 milliards de dinars dans les caisses des APC
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L’argent est là, il ne reste plus qu’à le dépenser utilement

les nouveaux élus aux APC n’auront pas d’arguments pour justifier un éventuel échec de leur politique sociale.

Les choses sont claires pour les nouveaux présidents d’APC aux commandes des 67 communes de la wilaya de Tizi Ouzou. Au premier jour de leur installation, les caisses de la wilaya de Tizi Ouzou disposent déjà de 493 milliards de dinars. Au titre des PSC, 101,6 milliards de dinars seront à la disposition des maires alors que 221,9 milliards de dinars les attendent sous forme de Plans spéciaux de développement. D’autre part, ce sont 7,8 milliards en Plan communaux de développement et 2 milliards de dinars en fonds commun des collectivités locales qui bénéficieront à ces nouveaux élus. L’alimentation en gaz de ville des villages est dotée de 47,4 milliards et la construction du logement de 112,2 milliards.

C’est donc un défi que devraient relever les nouveaux maires. Les citoyens savent désormais que l’argent est disponible et ne constitue plus un argument recevable. Les causes des échecs sont à rechercher dans la capacité des hommes à gérer la cité. Et les échecs justement sont trop nombreux hélas. Tous les secteurs sont pratiquement défaillants. La consommation des budgets n’a, au meilleur des cas, pas dépassé les 20%. Fait justement gravissime pour les élus, dans certains secteurs, la consommation est nulle. Lors de l’exercice précédent, tous les maires ont dénoncé les contraintes imposées par le code communal qui les enchaîne. Mais en fait, cet argument devient caduc et nul pour les nouveaux qui ont porté leurs candidatures en connaissance de cause.

LG Algérie

Désormais, les nouveaux élus auront à s’occuper de la concrétisation des promesses. Et, c’est déjà un vaste chantier au vu des promesses faites par certains d’entre eux. En premier lieu, le gaz de ville. Certains citoyens n’y croyaient même pas au début. Mais, avec l’alimentation des chefs-lieux, les populations des autres villages en demandent. Cette même demande se fait même plus insistante après la dernière tempête de neige de l’année passée. L’on se souvient que les citoyens ont passé plusieurs nuits blanches devant les centres enfûteurs, par un froid glacial, pour s’approvisionner en bombonne de gaz.Aujourd’hui, l’alimentation en gaz de ville est la tâche des maires qui devront se donner à fond pour offrir ce service à leurs concitoyens.

L’alimentation en eau potable, de son côté, constitue à ce chapitre justement un défi presque insurmontable pour certains maires. L’on a vu la mobilisation qui a précédé la venue du ministre des ressources en eau, il y a deux semaines, pour inaugurer le réseau d’alimentation des communes du flanc nord. Promise pour le 27 décembre, l’eau qui devrait couler quotidiennement dans les robinets, se perd sous les ponts. Les conduites sont désuètes au niveau des axes principaux, ce qui fait que l’eau pompée se perd dans la nature. Aujourd’hui, le ministre est reparti et il semblerait que les citoyens récalcitrants qui oseront dire qu’ils n’ont pas d’eau à la maison n’auront également pas d’aide à l’autoconstruction. Car, bien sûr, certains maires accompagnent leurs promesses par des menaces de représailles.

Enfin, c’est justement sur ce champ que certains élus devraient évoluer. Critiquer le code communal alors qu’on se porte candidat en connaissance de cause est irrecevable. Critiquer l’administration alors qu’ils devraient en faire un partenaire de travail est une autre tare à éviter. Le plus difficile mais qui doit guider l’élu est de se considérer maire de tous les citoyens et non seulement de ses quelques électeurs. Et, c’est justement là que se trouverait la clé du développement local.