La connexion à facebook et à d’autres sites de partage brouillée à l’Est : les avis mitigés

La connexion à facebook et à d’autres sites de partage brouillée à l’Est : les avis mitigés

Le brouillage des réseaux sociaux à l’est du pays n’a pas découragé certains internautes irréductibles “qui affichent les sujets sur la Toile quelques dizaines de minutes après l’ouverture des enveloppes scellées !”, nous dit une candidate. D’autres abondent dans le même sens : “Le commerce des Bluetooth, des oreillettes et autres gadgets sophistiqués importés de l’étranger et qui s’écoulent comme des petits pains auprès de ceux qui déboursent des millions de centimes pour frauder se poursuit toujours ! Sincèrement, nous condamnons cette pratique odieuse et que ceux qui sont coincés soient sévèrement sanctionnés !” Même son de cloche chez les citoyens que nous avons abordés aux abords de plusieurs centres d’examen.

“Cette pratique est honteuse et nous regrettons que certains parents soient complices pour que leurs enfants décrochent sans coup férir ce fameux diplôme ! Il est grand temps de réagir sévèrement, et c’est pourquoi le brouillage des réseaux sociaux est incontournable. Cette mesure n’affecte pas notre quotidien puisqu’elle est conjoncturelle, et c’est un rempart contre la triche !” Dans la wilaya de Sétif, des candidats au baccalauréat ont affirmé hier, à Liberté, que le fait que les autorités aient procédé à des coupures et perturbations sur les réseaux sociaux et autres services de messagerie, notamment des abonnés de la 3G et de la 4G, était une bonne chose. “Cette année, il y a moins de stress par rapport à l’année dernière. Certes, il y a des usagers qui sont pénalisés, mais il ne faut pas oublier que le baccalauréat est un examen national”, nous dira Amir, un candidat qui repasse l’examen et que nous avons rencontré devant le centre.

De son côté, Meryem, mère d’une candidate, voit qu’il faut sanctionner sévèrement tous ceux qui jouent avec l’avenir des candidats. “C’est une prévention, certes, mais il faut apprendre aux candidats à ne pas utiliser ces moyens lors des examens et même durant l’année scolaire pour frauder. C’est utile, certes, mais pas lors des devoirs et des compositions”, a-t-elle renchéri. À Oum El-Bouaghi, c’est un autre son de cloche. Des citoyens, en effet, se considèrent lésés dans leur droit. “Ils ont retardé les affaires des gens, il y a ceux qui lancent des appels à l’aide, qui ont une urgence de même que la majorité des abonnés à internet utilisent les réseaux sociaux, mais quand cette lenteur survient, on est pénalisés. A-t-on pensé à nous rembourser ?”, s’interroge-t-on. Pour un autre : “Beaucoup de gens utilisent les réseaux sociaux pour communiquer, aujourd’hui, ils ont coupé Facebook, je pense qu’ils ont opté pour les raccourcis.”