Elle s’étalera sur trois jours et devra apporter des réponses concrètes à la situation de l’économie nationale, déceler les entraves qui se dressent aux devants de la production qui n’arrive pas à démarrer en dépit de la batterie de mesures entreprises par l’Etat en direction des entreprises publiques ou privées. L’objectif est bien entendu de sortir de manière définitive de la dépendance aux hydrocarbures.
« C’est la réunion de la dernière chance », nous a déclaré un cadre du département dirigé par Abdesselam Bouchouareb. « Il faut opérer maintenant et tout de suite un virage à 180° et accélérer la cadence dans la redynamisation de notre économie. Parce qu’après, il sera trop tard, on sera déjà en 2020», estime encore notre interlocuteur. 2020, c’est justement l’année où l’ensemble des barrières tarifaires tomberont et la création de la zone de libre échange avec l’Union européenne.
La conférence accueillera 1.100 participants entre chefs d’entreprises publiques et privées, Société de gestion des participations de l’Etat, patronat, syndicat, mais aussi des étrangers représentant soit des entreprises, soit des gouvernements ou encore des institutions en relation avec tout ce qui est économique, à l’image de l’OCDE, de l’Union européenne, etc.
Ce conclave se déclinera en deux plénières, 4 ateliers thématiques et trois tables rondes. Pour l’ouverture, c’est le Premier ministre qui aura la tache de s’adresser aux participants arrivés dès le matin au Palais des Nations. S’ensuivra alors l’intervention du « maître des lieux en la personne du ministre de l’Industrie et des Mines auquel succédera le ministre des Finances, Mohamed Djellab.
La réunion devra être sanctionnée par une série de recommandations à mettre sur le terrain immédiatement pour booster l’investissement qui reste très faible en comparaison avec nos voisins. En effet, sur un volume d’investissements déclarés qui est de l’ordre de 104.000 entre 2012 et 2013 seule la moitié a abouti dont 58% relèvent du secteur des services, les autres sont volatiles et à très faible valeur ajoutée.
Dès lors, il devient plus qu’impératif d’assainir totalement le climat des affaires, en s’attaquant y compris aux mentalités. C’est le défi que se lance cette conférence.
Faouzia Ababsa