La conférence d Alger réaffirme l engagement

La conférence d Alger réaffirme l engagement

Partant de leur conviction que la démarche de lutte contre le terrorisme initiée à Alger ne peut être tributaire d’une durée préétablie, les participants ont convenu de se réunir une nouvelle fois, dans les six mois prochains, dans un pays du champ de la région du Sahel « pour consolider cette démarche ».

La conférence d’Alger a permis de constater que la lutte contre le terrorisme est devenue désormais une préoccupation de tout le monde, à travers cette volonté commune faisant que « la coopération soutenue et admise par l’ensemble des partenaires est seule capable d’éradiquer ce fléau transfrontalier, dont la connexion avec les réseaux de trafic de drogue et du crime organisé est avérée ».

Outre les quatre pays du champ, 38 délégations, dont des représentants du système des Nations Unies, des partenaires bilatéraux, notamment les cinq pays membres du Conseil de sécurité, les bailleurs de fonds et les organisations régionales, ont participé à cette conférence.

Cette participation exceptionnelle traduit, en ne peut plus clair, une convergence des points de vue sur les priorités à inscrire dans l’agenda de la lutte antiterroriste qui exige, par ailleurs, la prise en charge des aspects liés à la formation, l’équipement et le renseignement ainsi que le développement des zones vulnérables des pays du champ, appelés plus que jamais à agir pour tarir les sources alimentant le terrorisme.

Les participants à la Conférence internationale sur

le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du champ (Algérie- Mali-Mauritanie-Niger) et les partenaires extrarégionaux, ont été unanimes à considérer que la question de la lutte contre le terrorisme et la nécessité d’initier des programmes de développement dans la région sont devenues plus que jamais des défis à relever.

Lors de cette réunion de haut niveau de deux jours, dont les travaux ont pris fin jeudi à Alger, des ministres des pays du champ de la région d  Sahel, des experts et des spécialistes des questions liées à la lutte antiterroriste ont eu à constater l’engagement des pays concernés qui ont fait preuve de leur prise de conscience quant aux défis à relever, conformément à la stratégie commune de lutte inspirée de la réalité du terrain de l’espace sahélo-africain

C’est dans ce contexte que le ministre délégué aux Affaires maghrébines  et africaines, M. Abdelkader Messahel, a indiqué que « la conférence d’Alge  a permis aux pays du champ de montrer à leurs partenaires extrarégionaux qu’ils  possédaient une véritable stratégie et une vision unifiée dans la lutte contre  le terrorisme, le crime organisé et la pauvreté ».

La rencontre, selon le ministre algérien, a permis de constater « que tout le monde a compris que la sécurité et le développement dans le Sahel est l’affaire des pays de la région » et qu’il existe une « complémentarité » entre les efforts consentis par ces pays et le soutien de leurs partenaires.

Il a notamment souligné, à ce sujet, que les présentations faites  au cours des travaux de la conférence, par les différentes parties, ont permi  de déceler l’existence d’une  » synergie » entre la stratégie des pays du champ dans la lutte contre le terrorisme et celles de leurs partenaires extrarégionaux tels que les Etats-Unis et l’Union européenne.

Le ministre d’Etat, ministre malien des Affaires étrangères, M. Soumailou Boubaye Maïga, qui partage, pour sa part, cette approche, a souligné l’importance de la conférence d’Alger qui a constitué, selon lui, un espace pour l’unification  des points de vue sur la stratégie de la lutte antiterroriste et l’élaboration de plans de développement.

M. Maïga, pour qui cette réunion constitue « un succès », a indiqué queles partenaires extra régionaux ont « la même approche et la même analyse » d la situation que celle des pays du champ de la région du Sahel.

C’est dans ce sens qu’il a souligné que la nature de la réponse à apporter aux exigences de la lutte contre le terrorisme, doit être « multidimensionnelle et multinationale ». Une réponse qui s’appuie à la fois sur « la sécurité, le développement et la gouvernance » et ou la coopération doit jouer « un rôle central », a expliqué, M. Maï