Le Roi du Maroc
L’Algérie a exprimé son vif regret suite à la confirmation de la condamnation du jeune athlète algérien Islam Khoualed à un an de prison ferme par la chambre criminelle de la cour d’appel d’Agadir (Maroc).
Un chahut de gamins qui frise la crise diplomatique. L’Algérie avait espéré l’apaisement après le premier jugement prononcé par le tribunal des mineurs d’Agadir contre le jeune rameur algérien détenu au Maroc depuis le 11 février 2013 (voir L’Expression du 21 mars 2013).
La justice marocaine sous la pression directe du Palais royal en a décidé autrement.
Les Algériens sont sous le choc. «Nous regrettons vivement la décision de la chambre criminelle de la cour d’appel d’Agadir qui vient de confirmer une peine aussi lourde à l’encontre du jeune compatriote Khoualed Islam, alors que les éléments du dossier et l’absence de constitution et de caractérisation des faits allégués, laissaient escompter une relaxe», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères qui ne compte pas en rester là. «Nous sommes profondément déçus par ce jugement et nous avons instruit nos représentations diplomatique et consulaire d’examiner, en étroite coopération avec la défense, toutes les options possibles de libération du jeune Khoualed, allant de la demande de libération anticipée en conformité avec les règles de bonne conduite à la possibilité d’un pourvoi en cassation», a souligné le porte-parole du MAE, Amar Belani, qui a précisé que «dans l’intervalle, nous avons demandé à notre représentation diplomatique à Rabat d’entamer les démarches auprès des autorités marocaines compétentes pour demander le transfert de notre ressortissant vers la ville de Casablanca, afin qu’il puisse être dans la proximité immédiate et sous la protection de notre consulat général établi dans cette ville».
Le Maroc ne recule devant rien lorsqu’il s’agit de s’attaquer à l’Algérie. Même les enfants ne sont pas épargnés.
A force de tirer sur la corde elle risque de casser. C’est ce qui pourrait arriver aux relations algero-marocaines qui s’enfoncent un peu plus dans une crise qui ne dit pas son nom. Le processus est en route. Mohammed VI veut provoquer un clash avec l’Algérie. Le dispositif est en place. Il ne reste qu’à déclencher l’étincelle. C’est ce qui a failli arriver après les récentes déclarations du secrétaire général d’un parti marocain qui a revendiqué une partie du territoire algérien: Tindouf et Béchar.
«La récupération de ces territoires est une exigence du peuple marocain» a déclaré le nouveau patron de l’Istiqlal qui a pris l’engagement d’évoquer au sein du gouvernement, dont il fait partie, la question de ce qu’il qualifie de «territoire marocain usurpé» par l’Algérie. Ceux qui ont qualifié les propos du député maire de Fès de maladresse, voire de dérapage doivent être bien naïfs. Cela semble plutôt obéir à une stratégie qui pousserait à la faute. L’Algérie a jusqu’à aujourd’hui évité le traquenard. Comment interpréter en effet une telle sortie médiatique qui aurait dû faire réagir le gouvernement marocain qui n’a cessé de multiplier les appels du pied pour l’ouverture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc alors que du côté du Palais royal c’est le silence radio. Ne dit-on pas que: «Qui ne dit mot consent»?
L’Algérie a prévenu: «La souveraineté, l’intégrité territoriale et l’intangibilité des frontières de l’Algérie ne sauraient, en aucune manière et sous aucun prétexte, faire l’objet de manoeuvres partisanes ou politiciennes irréfléchies qui minent le bon voisinage». a averti Amar Belani, le porte-parole du MAE…
L’affaire du jeune Islam Khoualed sonne comme une nouvelle charge contre l’Algérie. Comment soustraire l’adolescent algérien des griffes du système marocain? L’Algérie a le devoir de ne pas l’abandonner.