Les actes de provocation se succèdent. Après les déclarations dangereuses du secrétaire général du parti El Istiqlal, siégeant au sein du gouvernement Benkirane, appelant à l’annexion des villes de Béchar et Tindouf, c’est au tour de la justice marocaine de prendre le relais.
Il s’agit de la confirmation par la chambre criminelle de la cour d’appel d’Agadir de la condamnation du jeune athlète algérien, Islam Khoualed, âgé de 15 ans. Ce dernier a été condamné, hier à la peine d’une année de prison ferme assortie d’une amende de 400 000 dirhams, confirmant ainsi le verdict déjà rendu en première instance le 19 mars dernier. Le jugement a été rendu devant sa famille et en présence de ses deux avocats, l’Algérien Me Sellam Khaled et le Marocain Me Chahbi Mohamed.
La défense étudie présentement la possibilité d’un pourvoi en cassation. Le procès en appel qui devait se tenir le 29 avril dernier a été reporté à la demande de la défense. Il s’est tenu lundi au niveau de la cour d’appel d’Agadir.
Une décision maladroite qui ne fait que confirmer la haine viscérale que voue le Maroc à l’Algérie et à son peuple, sachant que la condamnation du jeune Algérien s’est faite sur instruction du Palais royal.
Il convient de rappeler que le jeune rameur algérien, se trouvait au Maroc pour prendre part à une compétition de voile à Agadir quand il avait été arrêté le 11 février dernier suite à une plainte d’un athlète marocain de 12 ans pour agression sexuelle.
L’Algérie qui a, jusque-là, fait montre de retenue n’a pas apprécié la campagne sournoise menée contre l’Algérie par le Maroc. Mu par le sens de l’honneur et de la «hauteur», Alger ne veut pas descendre à un aussi bas étage. Car, il ne s’agit là que d’une manoeuvre de diversion d’un pays qui fait face à une situation économique et sociale des plus difficiles.
En plus des pressions internationales concernant les violations flagrantes des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, la marche grandiose organisée samedi dernier à Laâyoune, n’est pas pour faire la part belle au Makhzen, tenu désormais de ne pas réprimer les marches pacifiques dans les villes occupées du Sahara occidental.