NATIONS UNIES (Etats-Unis) – « La communauté internationale a failli à son obligation de protéger les civils en temps de guerre », a affirmé mardi le représentant palestinien à l’ONU Ryad Mansour devant le Conseil de sécurité, en référence aux victimes de l’agression israélienne sur Ghaza.
Un ruban noir à la boutonnière, M. Mansour a brandi des photos de blessés palestiniens à Ghaza et égrené, dans un discours empreint d’émotion, les noms d’une cinquantaine d’enfants palestiniens tués dans les bombardements israéliens. « Voici les visages de nos victimes, pour la plupart des enfants. Nous ne sommes pas des statistiques, nous sommes des êtres humains », a-t-il lancé, au bord des larmes.
« La communauté internationale a failli à son obligation de protéger les civils en temps de guerre, elle a échoué à faire appliquer le droit, elle a trahi sa parole », a signifié l’ambassadeur. Il a appelé une nouvelle fois le Conseil de sécurité à adopter une résolution « pour faire cesser cette agression, lever le blocus et fournir au peuple palestinien une protection internationale ».
Les efforts de médiation en cours, a-t-il estimé, ne doivent pas empêcher le Conseil « d’assumer sa responsabilité de mettre fin au massacre d’hommes, de femmes et d’enfants innocents ».
Selon des diplomates, la Jordanie, membre du Conseil, travaille à la rédaction d’un projet de résolution qui pourrait être distribué mardi aux autres pays membres pour examen. Ce texte « appelle à un cessez-le-feu durable » à Ghaza et à la levée du blocus économique israélien. En attendant un cessez-le-feu, le projet de résolution insiste sur des « mesures pour protéger les civils » et la fourniture d’urgence d’une aide humanitaire aux Palestiniens.