La communauté chrétienne d’Alger a célébré ce jeudi 25 décembre matin la fête de Noël à travers la messe de la nativité officiée à la cathédrale du sacré-Coeur, par l’archevêque Ghaleb Bader. Ce dernier saisira cette occasion pour plaider pour la « paix » dans le monde et la « tolérance » entre les hommes, rapporte l’Agence de presse algérienne (APS).
Marquant la naissance du Christ pour les Chrétiens, Noël représente leur principale fête religieuse à travers le monde. A Alger, la messe de ce matin a été précédée mercredi soir par celle de minuit, ayant eu lieu à la Basilique de Notre Dame d’Afrique sur les hauteurs de la commune de Bolghine.
« Le message essentiel que je souhaite adresser à cette occasion est que Dieu fasse régner la paix dans le monde et entre les hommes. Ils en ont particulièrement besoin dans une région aussi incendiée que le Moyen-Orient en raison de l’instabilité qui y règne », a déclaré l’archevêque à l’APS, juste avant l’entame de l’homélie de circonstance.
L’archevêque a, par ailleurs, émis les mêmes vœux de « paix » pour la région d’Afrique du nord, en raison notamment de la situation prévalant en Libye et au Sahel.
Condamnant « l’instrumentation » de la religion pour justifier le recours à la violence, Monseigneur Bader a estimé que l’humanité « a grandement besoin de pacification des cœurs et ce quelque soit sa confession, son origine ou sa race ».
« Seul Dieu est en mesure de réaliser cette pacification », a-t-il affirmé avant d’attirer l’attention sur le drame que vivent les Chrétiens du Moyen-Orient. Ils sont, observe l’Archevêque, entrain de « subir ce que le reste des communautés religieuses endurent en Syrie ou en Irak ».
« Il suffit d’être ou d’avoir une opinion différente pour que des personnes issues des minorités soient égorgées. C’est inacceptable humainement, la liberté d’autrui doit être respectée. Les religions doivent être assez sages pour dire que croire en Dieu ne peut pas être un motif de guerre », a-t-il conclu.