La haute commission électorale égyptienne a appelé le conseil militaire (au pouvoir) à exercer ses prérogatives constitutionnelles pour permettre à celle-ci de prendre les mesures nécessaires pour la tenue des élections à la date prévue suite à l’adoption par le parlement des amendements relatifs à loi sur l’élection présidentielle. La commission avait décidé le report d’une rencontre initialement prévue mardi soir avec les treize candidats après les « accusations » qui lui ont été portées lors du débat des amendements relatifs à la loi sur l’élection présidentielle au conseil du peuple.
Il n’est pas possible pour la commission face aux tentatives d’ »amplification de la crise », de poursuivre ses activités de manière à servir l’intérêt général, a indiqué un communiqué de la commission. Le communiqué a été publié quelques heures après l’adoption par le consei peuple, des amendements proposés pour la loi sur l’élection présidentielle. Les amendements portent entre autres sur l’interdiction de la nomination des membres de la commission électorale à des postes de l’exécutif ou au parlement pendant le mandat du président élu et la limitation des prérogatives de la commission qui lui sont attribuées en vertu de la loi actuelle sur l’élection présidentielle. D’autre part, la majorité parlementaire demande la restriction des prérogatives de la commission électorale composée de magistrats accusant ses membres de prendre des décisions sélectives pour exclure des candidats faisant allusion à Khairat al Chater, candidat des Frères musulmans, et le salafiste Hazem Abou Ismail.
Des juristes estiment pour leur part, que ces amendements qui entreront en vigueur après adoption par la cour constitutionnelle dénotent que le parlement avec sa majorité partisane veut adresser un « message moral » à la haute commission électorale.