A. E. A.

«Par ailleurs, ajoute-t-il, nous rencontrons un gros problème au niveau de la filière, à savoir la collecte du lait cru de vache». Et dans ce sillage, notre interlocuteur ne manque pas d’évoquer les difficultés rencontrées dans l’adhésion au programme de collecte, où la majorité des éleveurs écoulent leur production de lait au niveau du marché parallèle, la vendant directement au consommateur.
«Cependant en raison des risques pour la santé publique, que peuvent entraîner ces ventes, d’une part, et des problèmes que la wilaya enregistre dans la collecte de la production totale de ce lait cru, nous avons mis en place avec la direction du commerce un dispositif interdisant carrément cette vente directe au consommateur. Bien sûr en réaction à cela, les éleveurs et les collecteurs de lait se sont même organisés en fédération pour s’y opposer, mais nous avons réussi au final et par le dialogue à les faire revenir à de meilleurs sentiments, les persuadant que c’est dans leur intérêt aussi en tant que consommateur».
D’autre part, l’obligation de passer par la pasteurisation au niveau des laiteries, pour toute vente de lait, contribuera à booster l’opération de collecte de ces mêmes laiteries, ajoute-t-il. Et de faire observer que la collecte de lait cru pour l’année 2018 n’a été que de 22 millions de litres, c’est pratiquement la moitié de la production totale qui n’est pas récupérée pour les besoins de pasteurisation.
Et de renouveler l’appel adressé auparavant aux éleveurs et collecteurs d’adhérer à l’opération de collecte du lait cru, pour l’avantage qu’elle offre et qui concerne l’aide de 12 dinars par litre, qui est octroyée par l’Etat, affirme-t-il.