Le directeur général de la sûreté nationale, le général major Hamel Abdelghani, n’a pas été tendre dans ses propos, lors de sa rencontre avec les chefs des différents services de la sûreté de wilaya lors de son déplacement par hélicoptère à Tizi Ouzou quelques heures seulement après l’attentat Kamikaze contre le commissariat du premier arrondissement de la même ville. Parmi les responsables qui ont subi les réprimandes du général, le chef de la direction locale des renseignements généraux en a eu particulièrement pour son grade.
Selon certaines indiscrétions Hamel Abdelghani a piqué une colère noire quand celui-ci lui a avoué que du fait qu’il est nouvellement affecté dans la wilaya il ignorait le nombre de terroristes encore en activité dans la région. Un argumentaire qui n’a pas été du goût du patron de la police.
Par ailleurs, le directeur général de la sûreté nationale a assuré le chef de la sûreté de wilaya de sa disponibilité pleine et entière à répondre à toutes les sollicitations qu’il lui ferait sur ses tâches sécuritaires afin de réunir les meilleurs conditions pour le rétablissement de la sécurité des biens et des personnes mais aussi dans le cadre de la lutte antiterroriste. Le renseignement, qui est considéré comme la principale arme contre le crime organisé en général et le terrorisme en particulier, est pointé du doigt dans l’attentat kamikaze de dimanche dernier.
En effet les services de sécurité n’ont rien vu venir. Il se dit dans les milieux de la police à Tizi Ouzou que les changements opérés ces dernières semaines dans les différents services pourraient être remis en cause. En effet il n’est pas écarté que certains officiers, ayant fait preuve de compétence avérée mais qui ont été mutés dans le cadre du mouvement régulier des éléments de la sûreté nationale, pourraient être rappelés à nouveau. Les noms de l’ancien patron des renseignements généraux muté à Blida comme ceux de deux anciens responsables au sein de la police judiciaire sont avancés.
