L’intersyndicale des professionnels de la santé composée du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), du Syndicat national des psychologues (SNAPSY), du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et du Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical (SNPEPM), menace de paralyser le secteur de la santé à travers l’ensemble du pays.
Réunie il y a quelques jours, l’intersyndicale a décidé de recourir au débrayage afin de défendre sa plate-forme commune ainsi que les points de chacun de ses membres et ce, à la faveur de l’application des décisions des différents conseils nationaux et dans le respect de la réglementation en vigueur. Le groupe de syndicats a donc décidé d’une grève de trois jours, à partir de demain et qui sera renouvelable. Un important rassemblement national aura lieu devant le ministère de la Santé et de la Population le 8 mai prochain, une date symbolique, qui marquera la fin du mouvement de protesta. Toutefois, l’intersyndicale qui reste disponible au dialogue, a fait savoir qu’elle demeurait soucieuse de la défense des droits des professionnels de la santé et de la défense des droits du malade et du secteur de la santé, mais qu’elle comprenait mal le silence du Premier ministre et du ministre de la Santé pour la prise en charge des différents points soumis à ces instances relevant des statuts particuliers, du régime indemnitaire et de la discrimination en matière d’imposition entre les différents professionnels du secteur. Il faut rappeler que les praticiens de la santé exigent aujourd’hui la révision de leur statut et la garantie de l’accès au grade de principal pour 4 000 praticiens, ainsi que l’établissement de ce que l’on appelle l’équivalence pour les anciens et nouveaux diplômes de dentistes et de pharmaciens.
Le Syndicat national des professeurs de l’enseignement paramédical (SNPEPM) a indiqué il y a quelque jours qu’il se sentait quelque peu lésé par le nouveau statut particulier des paramédicaux qui n’inclut pas de dispositions particulières applicables aux corps des professeurs d’enseignement paramédical. Le SNPEPM avait mis sur pied une plate-forme de revendications, exigeant de la tutelle de revoir les volets à caractère statutaire et indemnitaire, et revendiquant une révision à la hausse des indemnités de qualification, d’expérience pédagogique, de documentation et d’encadrement. L’instauration d’une indemnité d’encadrement des mémoires de fin d’études ainsi qu’une prime de contagion et une autre d’accompagnement et de soutien pédagogique avec effet rétroactif à compter de janvier 2008, a été également inscrite au volet des revendications de ce syndicat.
Tous ces syndicats réunis qui ont communiqué leurs doléances à la tutelle estiment lui avoir donné suffisamment de temps pour régler leurs préoccupations. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a laissé entendre hier, que toutes les doléances des syndicats du secteur – sans exception aucune – seront prises en charge. Un son de cloche de la tutelle qui permettra peut-être d’apaiser la colère des blouses blanches…
Par Fadel Djenidi