LA CNLTD organise jeudi un sit-in pour protester contre le refus de la wilaya de lui octroyer la salle

LA CNLTD organise jeudi un sit-in pour protester contre le refus de la wilaya de lui octroyer la salle
la-cnltd-organise-jeudi-un-sit-in-pour-protester-contre-le-refus-de-la-wilaya-de-lui-octroyer-la-salle.jpg

La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLT) refuse d’accuser le coup et compte bien reprendre la main dans le bras de fer qui l’oppose aux autorités de la wilaya d’Alger. Après avoir essuyé le refus d’obtenir une salle à l’OREF pour y organiser une deuxième conférence nationale, sur le modèle de celle de Zeralada en juin dernier, la Coordination décide de changer de braquet.

Selon Soufiane Djilali, président de Jil jadid, une des formations composant la Coordination, un sit-in de protestation sera observé ce matin à partir de 10 heures devant le siège de la wilaya d’Alger pour dénoncer « les manœuvres obstructionnistes de l’administration ». Les arguments de la wilaya d’Alger, qui met en avant la vocation culturelle de la salle Filmâtes pour les besoins de la conférence sont « irrecevables » juge encore Sofiane Djilali qui dit avoir personnellement utilisé la salle en question pour des conférence politiques.

Il s’agira aussi de dénoncer l’atteinte aux libertés publiques que représente ce refus d’octroyer une salle. Pour ce parti membre de la CNLTD, c’est une interdiction pure et simple qui en dit long sur la fragilité et la panique qui gagnent le régime en place, lequel craint tout débat contradictoire. Cette conférence thématique fait partie d’une série de rencontres décidées suite à la tenue de la Conférence nationale pour la transition démocratique le 10 juin dernier. Elle vise à ouvrir le débat sur la transition démocratique en Algérie.

Le refus de la salle est une des vieilles ficelles de l’administration algérienne qu’elle a souvent utilisée pour torpiller une initiative politique qui ne jouit pas des bonnes grâces du système. Et force est de rappeler la première conférence, de par son écho médiatique, avait totalement occulté les consultations menées par Ahmed Ouyahia sur la révision constitutionnelle.

Ainsi donc, après le FLN version Bélayat, c’est autour donc de la CNLTD d’en faire les frais. On se souvient d’ailleurs des tribulations abracadabrantesques subies par les animateurs de la Coordination pour tenir leur première réunion à Zeralda. Mais sous la pression, la wilaya d’Alger avait fini par céder. Ce qui ne semble plus être le cas pour le coup, à en juger par ce refus catégorique. En dépit de la volonté de la Coordination de maintenir sa feuille de route, le refus de cette conférence par la wilaya risque de l’affaiblir, surtout que l’unanimité parmi ses membres est loin d’être une vertu partagée. Et cela, le pouvoir l’a bien compris