La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) peine manifestement à aller au-delà de simples constats sur la «faillite» du gouvernement à faire face à la situation très difficile que traverses l’économie. Silencieux depuis des semaines, ce conglomérat de partis a bien du mal à structurer un discours cohérent pour se poser comme interlocuteur incontournable du pouvoir.
Le fait est que presque jamais depuis la conférence de Zerlada, la coordination n’a réussi à réunir tous ses membres. Et à la veille de l’ouverture de la session d’automne du parlement, et en guise de rentrée politique, propice aux effets de manche, la CNLTD affiche incomplet. Pour cause, Djaballah qui fait son marché en solo dans sa volonté de regrouper la galaxie islamiste, a manqué une nouvelle fois au rendez vous au siège du parti Ennahda.
Djaballah boude encore
Cette coordination évolue donc avec du plomb dans l’aile se contentant de réagir aux actions du gouvernement avec son discours habituel teinté d’alarmisme. C’est ainsi qu’elle a mis en garde contre les « conséquences du retour vers l’endettement extérieur dans un contexte économique marqué par la chute des prix des hydrocarbures ». Dans le communiqué ayant sanctionné son conclave, la CNLTD accuse également le pouvoir «dont la légitimité a été entachée » d’être responsable de la «faillite du trésor public via des projets et des programmes qui n’ont pas été soumis au contrôle et à une gestion rationnelle».

Et d’ajouter : «la reconnaissance par le pouvoir de son échec dans la gestion des affaires publiques et les solutions de raccommodage ne sont qu’une manœuvre visant à gagner du temps». Point évidemment de propositions de sortie de crise. Comme d’habitude… La CNLTD est clairement à bout du souffle.