Dans le cadre de ses conférence thématiques, l’instance de coordination de la CLTD a organisé une rencontre sur la problématique des élections. L’occasion pour les animateurs de la conférence de revendiquer à nouveau la mise en place d’une instance indépendante pour superviser les futures élections en Algérie.
Le secrétaire général du mouvement Ennahdha, Mohamed Dhouibi a précisé que la mise en place d’une instance indépendante pour superviser les élections était susceptible de « réhabiliter l’acte électoral » soulignant que cet organe devrait assurer la gestion du processus électoral depuis la convocation du corps électoral jusqu’à l’annonce des résultats définitifs. Pour M. Dhouibi, « l’absence d’un climat propice de concurrence de programmes électoraux est à l’origine de la vulnérabilité des institutions élues ».
Hakim Saheb, membre du bureau national du Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD), a assuré que sa formation politique était pour la création de cette instance et sa présence à travers le pays. L’instance devra, selon les prérogatives qui lui seront dévolues, imposer le respect de la charte d’étique.
Pour sa part, le représentant du Front de la justice et le développement (FJD), Lakhdar Ben Khelaf a indiqué que des élections libres et transparentes étaient l’ »unique moyen capable d’édifier un système politique démocratique et pluraliste » ajoutant que cela passait par la création d’une instance indépendante de gestion du processus électoral (élections locales, législatives ou présidentielle).
Le représentant de Jil Jadid, Sofiane Sakhri a insisté, de son côté, sur l’introduction de cette instance dans la Constitution dont la révision est prévue prochainement.
Par ailleurs, l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour a estimé que le « changement signifie le soutien à la démocratie, la préservation du territoire et de la souveraineté nationale outre la réalisation d’un développement global » soulignant que ce changement « doit se faire pacifiquement et ne doit pas être contre une personne ni contre les institutions ».