Les dossiers de classification du parc national de l’Ahaggar, préalable à l’inscription au patrimoine mondial, est en cours depuis novembre 2011, a indiqué le directeur de l’Office national du parc de l’Ahaggar (Opna), à la suite du festival des arts de l’Ahaggar tenu du 14 au 19 février à Tamanrasset. L’Opna procède depuis quatre mois à l’inventaire des sites, situés sur une superficie de 638 000 km², « par ordre de priorité et de fragilité », a précisé M. Aouali, ajoutant que trois projets de classement « sont prêts à être transmis au ministère de la Culture ».
L’inscription du parc de l’Ahaggar au patrimoine mondial de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour la science et la culture) permettra au site algérien de bénéficier de l’expertise et du savoir faire de l’organisation onusienne institution, « non de pallier l’insuffisance » des lois algériennes en matière de protection du patrimoine, a tenu à souligner le directeur de l’Opna. Rencontrée en marge du Festival Mme Rachida Zadem, représentante de l’Algérie à l’Unesco, a annoncé que le ministère de la culture prévoyait d’ajouter plusieurs sites du parc de l’Ahaggar à la liste indicative de l’Unesco.
Pour ce faire, a-t-elle expliqué, le ministère de la culture doit préparer un dossier comprenant l’inventaire complet de tout le patrimoine naturel et culturel, qu’il soit matériel ou immatériel, avant de la soumettre pour étude au Comité du patrimoine mondial de l’Organisation.
L’Algérie étant membre de ce comité, il faudra près de trois ans (fin du mandat de l’Algérie) avant que le dossier de l’Ahaggar, qui figure sur la liste indicative, ne soit étudié, a jouté la représentante de l’Algérie à l’Unesco.
En outre, l’Ahaggar renferme les mêmes richesses culturelles et historiques que le Tassili, rendant « difficile » le classement de « deux sites dans un même pays avec les mêmes valeurs », a précisé M. Mourad Batrouni, directeur central du patrimoine au ministère de la culture.
Par ailleurs, l’expertise que doit entreprendre l’Unesco, à la demande de l’Algérie, pour déterminer l’impact des travaux engagés à proximité du parc du Tassili, se fait toujours attendre, a dit Mme Zadem.
Une demande d’expertise, introduite en 2011 par le ministère de la Culture, est intervenue suite aux « travaux de carrière de roche et tracés de nouvelles infrastructures routières », a précisé M. Mohamed Boddiaf directeur de l’Office du parc national du Tassili (Opnt). Une autre expertise, a-t-on appris, sera nécessaire au parc de l’Ahaggar dans la localité de Tin Tarabine (400 km de Tamanrasset) qui avait accueilli la fête du dromadaire le 16 février dernier.
La région, qui fait partie du parc de l’Ahaggar, avait rassemblé plus de 5000 dromadaires, un événement qui peut détériorer la flore ou même les sites protégés de la région, selon le reponsable de l’Opnt.