On le savait aussi, la sélection algérienne avait un besoin urgent de se ressaisir après les contre-performances des deux dernières années. La mission des uns et des autres était quasiment identique sauf que l’équipe algérienne ne pouvait se permettre un autre faux pas qui rentrerait malencontreusement dans les annales des Fennecs.
C’est donc une tâche dont les Algériens devaient s’acquitter convenablement pour rebondir et…chasser un doute devenu envahissant et qui a même considérablement gêné la marche de l’équipe du fait surtout du parcours peu glorieux en CAN 2012 et d’un environnement lourd à supporter et le plus souvent hostile. L’entraîneur bosnien n’a d’ailleurs pas manqué de le ressasser au cours de la conférence de presse tenue après le match : «Mes jeunes joueurs n’ont pas eu les conditions idoines pour exprimer leur meilleur football. L’ambiance environnante ne les a pas aidés à s’épanouir. Et ce sont surtout les difficultés rencontrées au cours de quelques matches qui ont fait naître cette atmosphère peu propice à la progression». L’ex-coach de la Côte d’Ivoire ne mâchera pas ses mots en affirmant que son équipe «est capable de mieux faire et le match livré à Banjul est une bonne illustration des capacités du groupe. Nous avons, dit-il, su gérer une rencontre que nous savions difficile pour les raisons que l’on sait. Je pense aussi que la jeunesse de nos joueurs, si soutien il y aura, est un atout dont peut se prévaloir la sélection». Plus pertinent que d’habitude, VH évoque des exemples de grandes équipes du continent qui ont connu le même sort mais qui ont pu rebondir rapidement, car le contexte est différent. L’entraîneur de la sélection algérienne ne s’attarde pas sur le jeu de son équipe et sur la manière avec laquelle elle a pu obtenir la victoire. Au fait, il nous a habitués à parler beaucoup plus de l’équipe adverse que de la sienne. Il trouve cependant que les Scorpions se sont bien comportés même s’ils ont été défaits. C’est une équipe composée de jeunes joueurs qui progressent au fil des matches; elle nous a posé quelques problèmes car bien disposée sur le terrain». Et c’est ce volet qui a le plus tracassé Hallilhodzic qui trouve que ses « plans de jeu ont ben fonctionné malgré cela » «On retrouve le sourire», lance un supporter inconditionnel en quittant le stade de l’Indépendance une fois tous les supporters gambiens surexcités priés de quitter l’enceinte du stade. C’est que la sélection algérienne lui a paru plus performante qu’au cours des derniers matches. En effet, en dépit de nombre d absences notamment, absences dont on a craint les retombées éventuelles, l’équipe algérienne a retrouvé une grande partie de son football alliant le beau jeu à l’efficacité, cette fois-ci en se débarrassant de l’indigence offensive. On ne sait pas trop si la Gambie lui a ou non facilité la tâche, mais force est de relever la bonne forme des Algériens hormis Liassine Cadranure, du reste à revoir dans un autre contexte, la prestation époustouflante du jeune Sofiane Feghouli ponctuée par un fort joli but, celui qui a permis à l’Algérie d’aggraver le score en le portant à 2-1. Ce but quasiment libérateur a mis plus en confiance les Fennecs au moment où les Scorpions ont tenté de porter le danger devant car déjà menés à la marque. L’Algérie ne s’arrêtera pas là puisque l’énorme travail accompli par VH a fini par être payant. La sélection algérienne a, en effet, donné du fil à retordre à la défense gambienne par ses débordements, ses dribbles et ses centres précis tel celui ayant permis à la nouvelle coqueluche des Verts, Sofiane Feghouli de corser la note et de sceller définitivement le sort du match.
M. G