La chute d’un despote : Ben Ali fuit à bord d’un avion, se dirige vers Malte, Paris ne veut pas de lui en France, il attérit à Dubaï

La chute d’un despote : Ben Ali fuit à bord d’un avion, se dirige vers Malte, Paris ne veut pas de lui en France, il attérit à Dubaï

La chute d’un despote. Jeudi après-midi, l’ex-président tunisien Ben Ali a fui la Tunisie à bord d’un avion. La destination finale de l’ex-raïs n’est pas encore connue, mais la France a officiellement annoncé qu’elle ne souhaitait la venue sur son sol de l’ex-président tunisien, expliquant notamment cette position par le risque de mécontenter la communauté tunisienne dans l’Hexagone. Aux dernières nouvelles, Ben Ali se trouverait à Dubaï.

Après la fuite, les soucis de l’exil. L’avion de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali survolait vendredi peu avant 19H00 GMT l’espace aérien maltais « en direction du nord », a indiqué à l’AFP un porte-parole du gouvernement.

Le pilote a « pris contact avec la tour de contrôle de l’aéroport de La Vallette, mais seulement pour survoler l’espace aérien et pas pour atterrir », a indiqué ce porte-parole du ministère maltais des Affaires étrangères. Il a précisé que l’appareil se dirigeait « vers le nord ».

« Ben Ali ne vient pas à Malte et le gouvernement n’a aucune indication qu’il viendra à Malte », a par ailleurs déclaré le chef de la diplomatie maltais, Tonio Borg.

Selon des informations obtenues par DNA de sources tunisiennes, le président Ben Ali a quitté Tunis en fin d’après-midi à bord d’un avion, accompagné d’une délégation de 49 personnes. Nos sources indiquent également que l’ex-président tunisien aurait sollicité un passage en Algérie.

Sa femme Leila Trabelsi Ben Ali ainsi que plusieurs de ses proches ont également fui le pays.

Selon la télévision française France 2, les autorités françaises devraient certainement accorder l’exil à Ben Ali. La France « n’a reçu aucune demande d’accueil » du président tunisien en fuite Zine el Abidine Ben Ali et examinerait toute éventuelle requête « en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes », a fait savoir vendredi le ministère des Affaires étrangères.

Une ONG veut son arrestation

Un mouvement tunisien d’opposition en exil a déclaré aujourd’hui que si le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté Tunis dans la soirée, venait en France, il déposerait plainte pour « les crimes commis contre son peuple » et exigerait « son arrestation ».

« Si Ben Ali vient en France, nous porterons plainte. Nous demanderons son arrestation immédiate et sa traduction en justice pour le crimes commis contre son peuple », a déclaré Mouhieddine Cherbib, du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT).

De son côté, la police française se prépare à l’arrivée du président tunisien Zine el Abidine ben Ali à Paris dans la soirée de vendredi, indique l’AFP citant une source policière non identifiée. L’Elysée avait dit auparavant ne pas avoir d’information attestant de la venue de Ben Ali dans la capitale française. ( Photo capture d’écran : l’avion de Ben Ali quittant l’aéroport de Tunis vendredi soir)