L’effondrement des cours du pétrole se poursuit. Le baril se négocie désormais au-dessous des 65 dollars et risque de glisser sous le seuil des 60 dollars.
Les cours du pétrole dégringolaient encore mardi en séance en Asie. Le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en janvier perdait 40 cents, à 62,65 dollars. Il en est de même à New York, lundi à la clôture, où le WTI a chuté de 2,79 dollars et s’est établi à 63,05 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un plus bas en clôture depuis le 29 juillet 2009, lorsqu’il avait fini à 62,90 dollars. Le Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a cédé, quant à lui, 35 cents et s’est établi à 65,84 dollars.
Outre la décision de l’Opep de maintenir son plafond de production et laisser le marché se stabiliser tout seul, les pressions à la baisse sur l’or noir avaient été intensifiées la semaine dernière après que l’Arabie Saoudite ait consenti des diminutions de prix significatives pour ses produits pétroliers à ses acheteurs asiatiques et américains.
L’autre facteur qui a contribué à la poursuite de l’effondrement du marché pétrolier est en relation avec l’affermissement du dollar face un panier de six devises rivales, suite à la publication des bons chiffres du rapport mensuel sur l’emploi américain.
En attendant les études qui devront être dévoilées au cours de cette semaine par l’Agence américaine pour l’information sur l’énergie, l’OPEP et l’Agence internationale de l’énergie, la banque d’investissement Morgan Stanley, prévoit une chute du baril à 60 dollars, puis à 43 dollars durant les prochains mois. Les fourchettes de fluctuation des prix établies sont de 28-70 dollars pour 2015 et 14-88 dollars pour 2016, selon les prévisions de cette banque.
Noreddine Izouaouen