Une entreprise chinoise spécialisée dans le secteur minier manifeste son intention d’implanter un pôle industriel dédié à la transformation du phosphate en Algérie.
Le projet, évalué à 1,6 milliard de dollars, a été au cœur d’une rencontre, ce jeudi 25 septembre 2025, entre la direction de l’Agence Algérienne de Promotion des Investissements (AAPI) et une délégation de la société Asia Potash International Investment.
Cette visite concrétise les démarches de la firme chinoise pour lancer un investissement conséquent en Afrique du Nord. L’Algérie, disposant d’importantes réserves de phosphate et de gaz naturel, représente un terrain d’implantation potentiel pour ce complexe intégré qui produirait de l’ammoniac, de l’urée et des engrais composites.
La réunion s’est déroulée en présence de représentants de plusieurs ministères algériens, indiquant le caractère stratégique de ce dossier.
La Chine veut investir 1,6 milliard de dollars pour un complexe phosphatier en Algérie
Le projet présenté par Asia Potash consiste en la création d’un complexe industriel. Son objectif est la valorisation du phosphate algérien pour fabriquer des produits à haute valeur ajoutée. En outre, le montant de l’investissement avancé s’élève à 1,6 milliard de dollars.
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Ce futur pôle industriel ambitionne de produire de l’ammoniac, de l’urée et des engrais complexes. Le gaz naturel algérien est identifié comme la ressource énergétique principale pour alimenter les processus de fabrication. Cette orientation s’appuie sur les atouts du pays en matière d’hydrocarbures.
L’Algérie, un choix stratégique pour Asia Potash
Lors des discussions, la délégation chinoise et les responsables algériens ont examiné les avantages que l’Algérie présente pour ce projet. Ils ont mis en avant les atouts structurels du pays. Les représentants ont particulièrement souligné la disponibilité du gaz naturel et l’existence d’importants gisements de phosphate, surtout dans l’est du pays. L’équipe d’Asia Potash a également abordé la question de la faisabilité économique du futur complexe.
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De plus, les échanges ont porté sur l’adéquation du projet avec la stratégie nationale de développement et de valorisation des ressources minières. Ainsi, la présence de représentants des secteurs des hydrocarbures, des mines, de l’énergie, des énergies renouvelables, de l’industrie et de l’environnement lors de cette réunion souligne l’approche multisectorielle de cet investissement potentiel.
Prochaines étapes pour la concrétisation du projet
La rencontre à l’AAPI n’est qu’une première étape. Les deux parties se sont accordées pour poursuivre le dialogue. La prochaine phase consistera en des réunions techniques supplémentaires qui se tiendront à distance. Elles permettront d’approfondir les détails du projet et les mécanismes de sa concrétisation.
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« Les deux parties sont convenues de poursuivre la coordination et d’organiser d’autres réunions via la technique de visioconférence pour discuter des détails techniques du projet et des mécanismes de sa concrétisation en coordination avec les secteurs concernés« , précise le communiqué de l’agence. Enfin, ce travail de concertation avec les différentes administrations algériennes sera déterminant pour la suite du dossier.