La Chine assouplit le dogme de l’enfant unique

La Chine assouplit le dogme de l’enfant unique

A l’issue du troisième plénum du 18e comité central du Parti communiste chinois (PCC), Pékin a fait vendredi 15 novembre une série d’annonces majeures relayées par l’agence de presse officielle Chine nouvelle : assouplissement du contrôle des naissances, abolition du système de « rééducation par le travail », réduction du nombre de crimes passibles de la peine de mort, autorisation des étrangers à installer des banques en Chine, et exigence de l’Etat vis à vis des groupes publics de lui reverser 30 % de leurs bénéfices d’ici à 2020.

Contrôle des naissances

La Chine va assouplir sa politique de contrôle des naissances, dite de l’enfant unique, lancée en 1979. Les couples dont au moins l’un des membres est lui-même enfant unique seront autorisés à avoir deux enfants, selon « une décision majeure » dévoilée par le PCC, selon le média d’Etat.

Les démographes chinois réclamaient en vain depuis plusieurs années un assouplissement de la planification familiale, voire son abandon, au motif que le taux de fertilité était passé bien au-dessous du seuil de renouvellement de la population. Le syndrome du « pays vieux avant d’être riche » préoccupe aujourd’hui les Chinois. Des démographes, mais aussi des économistes, signalent que la Chine approche du « tournant de Lewis », moment où le déclin de la population en âge de travailler à l’usine lui fera perdre ses avantages comparatifs : le dividende démographique, c’est-à-dire les bénéfices de la réduction de la population, est appelé à devenir une dette démographique, en raison du fardeau représenté par la population âgée.