«L’Algérie dépense annuellement pour les soins de chimiothérapie 35 milliards de dinars. C’est l’Etat qui prend en charge ces soins à 100 %», a précisé le Premier ministre récemment ajoutant que les dépenses peuvent être portées à 50 milliards de dinars. «Il était impossible pour n’importe quel citoyen de dépenser 25 000 euros pour des soins annuels uniquement pour la chimiothérapie», reconnaît Abdelmalek Sellal.
Le coût des soins liés à cette pathologie est si excessif que la plupart des cas sont à la charge de l’Etat. Pour ceux qui préfèrent traverser la Méditerranée, le traitement par chimiothérapie est loin d’être à la portée de tout le monde. On apprend ainsi de la part du Dr Zineb Lounici, radiologue à l’hôpital de Bordeaux en France que la chimiothérapie d’un malade cancéreux coûte entre 800 et 1 000 euros et celui de la radiothérapie entre 6 000 et 15 000 euros sachant qu’une hospitalisation de 24h coûte entre 1 500 et 2 000 euros.
Le cancer, touts types confondus, coûte très cher, l’enveloppe allouée au budget cancer de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pour l’année 2014 s’élève, à elle seule, à plus de 36 milliards de dinars. Elle était en 2013 de 19 milliards de dinars, selon le directeur général. Le budget de la PCH réservé aux produits d’oncologie médicale représentait au mois de septembre 2013, 48 % du budget global de l’entreprise, ajoute Chérif Delih.
A. B.