La chambre criminelle du conseil de la magistrature de Boumerdès se dit incompétente dans l’affaire du policier accusé d’homicide involontaire d’un jeune à Zemmouri, alors que le tribunal de première instance l’avait auparavant condamné à 18 mois de prison ferme.
Le procureur général du tribunal de Boumerdès a rejeté le jugement et le dossier a été renvoyé à la chambre d’accusation afin de déterminer la nature de l’affaire, coups et blessures involontaires conduisant à la mort, ou maintenir la charge telle quelle et la transférer à la chambre criminelle. Bien que la chambre avait déjà inculpé le policier sur le chef d’accusation d’homicide involontaire.
Les faits de cette affaire remontent à avril où la victime, nommée Hamza B., un jeune homme de la commune de Zemmouri âgé de 20 ans, avait reçu une balle dans la tête qui l’a conduit à la mort.
Cet incident est intervenu suite à un contrôle des éléments de la sécurité au niveau d’un café, à proximité de la forêt du Sahel, située dans la commune de Zemmouri. Suite à cet incident, la population de Zemmouri s’est révoltée et est sortie dans la rue pour exprimer sa colère et dénoncer cet acte. Les émeutes éclatées ont conduit à la présentation d’une dizaine de jeunes devant le tribunal.
Le policier accusé a déclaré devant le juge que le 21 avril il a pris contact avec ses collègues en service afin d’effectuer une intervention au niveau dudit café, suite à la circulation d’information faisant état de l’existence d’un groupe terroriste dirigé par une personne nommée Mourad H., appelé communément Nouh.
Les policiers en civil et à bord de voitures banalisées se sont rendus sur place. Mais dès leur introduction, ils ont affiché leur identité, sauf que la victime et son ami se sont enfuis. Ils ont vite été poursuivis et interceptés. Malgré les mises en garde de la police, les deux jeunes ne voulaient pas s’arrêter et continuaient à courir.
Les policiers étaient contraints d’effectuer des tirs de sommation, étant donné que la victime a mis la main à sa ceinture, un geste qui a fait croire aux policiers que le jeune allait retirer un objet. Toutefois, le rapport de l’expertise a indiqué que la balle de l’arme du policier est la même qui a transpercé la tête de la victime.
Adel R.