Lors de l’accouchement, la césarienne est indiquée s’il y a un obstacle au passage de l’enfant par « voie basse », lorsqu’il faut interrompre la grossesse avant terme ou lorsque la vie du bébé est menacée. Découvrez les principales causes du recours à une césarienne, ainsi qu’une description de cette intervention chirurgicale et de ses conséquences.
Dans quels cas une césarienne est proposée ?
Les raisons peuvent être multiples. Les césariennes sont souvent programmées (c’est-à-dire prévues à l’avance), mais parfois décidées au dernier moment durant la période de travail.
Un césarienne sera prévue, par exemple, si la mère présente une pathologie locale mécanique comme un utérus abîmé par une précédente intervention (perforation utérine lors d’une IVG) ne permettant pas au bébé de naître par le chemin naturel.
La mère peut présenter une affection générale qui l’empêche d’accoucher normalement, comme une maladie cardiaque par exemple qui contre-indique un accouchement normal, ou une toxémie gravidique avec tension artérielle élevée et présence d’albumine dans les urines…
La maman peut souffrir d’un herpès génital. Dans ce cas, on préfère effectuer une césarienne pour éviter que le nouveau-né ne s’infecte lors de l’accouchement par voies naturelles.
Combien de temps attendre pour avoir un bébé après une césarienne?
Il est d’usage de demander à la maman d’attendre environ une année avant de concevoir un autre bébé afin que la cicatrice se referme. Mais il arrive que des mamans accouchent d’un autre enfant avant ce délai.
Prendre l’avis de son médecin est préférable.
Le second bébé ne naitra pas forcément par césarienne
En dehors des indications nécessitant le recours à une césarienne, accoucher d’un second enfant n’implique pas forcément le recours systématique à une nouvelle césarienne.
Le nombre maximal de césariennes
Il est d’usage d’envisager 3 à 4 césariennes au maximum en raison des risques liés à la cicatrice.
Les conséquences d’une césarienne
Bien qu’aujourd’hui la césarienne soit devenue une opération de mieux en mieux maîtrisée et se déroulant la plupart du temps sans accroc, elle peut avoir des conséquences non désirées…
Pour la maman
Complications physiques plus importantes que lors d’un accouchement par voie basse : infections, adhérences, phlébites, hémorragie, endométriose, fatigue, maux de dos, … En outre, la mortalité maternelle est selon les études 2 à 11 fois plus importante pour une césarienne que pour un accouchement par voie basse.
Conséquences psychologiques : dépression, problèmes de sommeil, … Si certaines mamans vivent bien leur césarienne, d’autres ont plus de mal à l’accepter, et en souffrent parfois pendant un temps assez long.
Pour le bébé
Dans le cas de la césarienne programmée, le bébé ne bénéficie pas des effets positifs du travail sur lui : préparation à sa vie aérienne par la présence d’hormones naturellement produites lors d’un accouchement, massage par les contractions, … De plus, il peut arriver que la césarienne soit programmée un peu trop tôt pour bébé : réflexe de succion pas encore en place, poids plus faible, …
Les risques de détresse respiratoire (difficulté à évacuer le liquide amniotique se trouvant dans les poumons) et d’absorption du méconium sont plus fréquents. Les produits anesthésiants utilisés peuvent aussi avoir une incidence sur le nouveau-né.
Parfois, la césarienne vient interférer dans l’établissement du lien mère-enfant : séparation, fatigue, dépression…