Tout le monde appréhendait la vente-dédicace du nouveau-né de l’écrivain journaliste Mohamed Benchicou, Le Mensonge de Dieu, hier à la librairie du Tiers-Monde, à la rue Larbi Ben-M’hidi, à Alger. Des rumeurs ont laissé craindre qu’un groupe non identifié allait intervenir pour saborder cette séance, au cours de laquelle Mohamed Benchicou allait rencontrer ses lecteurs.
D’ailleurs, un dispositif policier a été mis en place par les services de sécurité deux heures avant le début de la séance de la vente-dédicace. Aucun incident n’a été enregistré, heureusement.
D’ailleurs, même le sit-in prévu à Bab El-Oued par une association dite de consommateurs d’Alger, pour dénoncer le livre, surtout le titre jugé “blasphématoire”, n’a finalement pas eu lieu.
à ce sujet, l’un des présents a déclaré que cette association “devrait plutôt s’occuper du consommateur qui en a vraiment besoin, que d’autre chose qui sort de ses prérogatives “. Bref, Mohamed Benchicou qui a préféré, avant le début de la vente-dédicace, rester dehors avec certains de ses amis et autres admirateurs, était des plus décontractés au même titre que les responsables de la librairie. Plusieurs de ses amis sont venus le féliciter et aussi se faire dédicacer son nouveau livre. 14 h, Benchicou très à l’aise faisait le tour de la librairie en compagnie des responsables avant de prendre place et commencer les dédicaces alors qu’une longue file commençait déjà à se former dès les premières minutes.
Vêtu tout de blanc, avec une casquette flanquée de la lettre “B”, Mohamed Benchicou semblait prendre beaucoup de plaisir au contact de ses fidèles lecteurs et autres curieux venus à l’occasion découvrir l’ancien directeur de publication du quotidien le Matin et auteur du fameux pamphlet Bouteflika, une imposture algérienne, publié en 2004. “C’est lui, et il est là-bas en train de dédicacer son livre”, disait un homme à son fils qui l’a accompagné à la librairie. Finalement, tout s’est bien passé et la séance s’est poursuivie pendant plusieurs heures, tant ils étaient nombreux à vouloir acheter le Mensonge de Dieu, agrémenté d’une dédicace de l’auteur.
