La centrale syndicale formulera plusieurs amendements, L’Ugta s’oppose au nouveau code du travail

La centrale syndicale formulera plusieurs amendements, L’Ugta s’oppose au nouveau code du travail

Le contrat de travail, l’inspection de travail, harcèlement sexuel, crédit à la consommation, l’introduction du travail des enfants, le Comité de participation, l’article 87 bis et autres articles de l’avant projet du Code du travail, ont fait réagir la majorité des représentants des fédérations affiliées à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), réunies, ce matin, au niveau de la centrale syndicale à Alger.

Pas moins de 20 représentants de fédérations ont critiqué aujourd’hui la majorité des dispositions contenues dans le nouveau code du travail, appelant ainsi, la centrale syndicale à convaincre toutes les parties à « amender certains articles » qui touchent, selon eux, « à la liberté du syndicalisme et qui fragilisent les droits des travailleurs ».

Ils ont même qualifié ce code de « beaucoup plus répressif qu’avantageux », tout en saluant la démarche du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ayant trait à l’abrogation de l’article 87 bis du Code du travail.

« C’est une régression sociale ! », c’est ainsi que Amar Takjout président de la fédération du Textile a qualifié ce projet de loi, indiquant que « les amendements proposés ne se font que dans des pays en pleine crise financière ». Selon ce syndicaliste, le projet de l’ancien ministre du secteur du Travail, M. Mohamed Benmeradi, sur la généralisation des contrats de travail de durées déterminées (CDD) et qui a été intégré dans l’avant projet de loi, n’aura que des conséquences négatives sur les travailleurs.

«Le CDD représente un danger pour le travail syndicaliste car le travailleur sera limité par la durée du travail, comme il sera plus facile à l’employeur de le virer dans le cas où il s’adhère à un syndicat professionnel », a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’avec des CDD, les patrons peuvent licencier les victimes d’harcèlement sexuel, à titre d’exemple, sans pour autant être inquiétés ». Les travailleurs avec ce genre de contrat, ajoute-t-il, ne sont pas éligibles à contracter des crédits bancaires, à l’instar de celui de la consommation, car les banques ne possèdent pas de garantie.

L’UGTA fera des propositions d’amendement

L’incident financier de l’abrogation de l’article 87 Bis, selon le secrétaire national chargé des conflits au sein de cette organisation, M. Telli Achour, atteindra les 2400 milliards de dinars.

Selon lui, la centrale syndicale a installé trois commissions pour étudier ce code de travail et collecter aussi des propositions de toutes les fédérations affiliées à cette organisation à travers le territoire national. Il dira que toutes les propositions vont être adressées au gouvernement lors de la prochaine tripartite. A propos de cette tripartite, M. Telli, dira que la date n’est pas encore fixée.

Noreddine Izouaouen