La carte « Chifa » et la réforme de la sécurité sociale

La carte « Chifa » et la réforme de la sécurité sociale

Cinq caisses nationales (Cnas, Casnos, Cnr, Cnac et Cacobatph) organisent, depuis hier, un séminaire de deux jours sur la réforme de la sécurité sociale.

Ce séminaire « technique » qui se déroule avec la collaboration de l’Association internationale de la Sécurité sociale (ISSA ) dont le siège est à Genève, est consacré à l’échange d’expériences, à la gestion et la bonne gouvernance en matière de sécurité sociale par les membre de cette association à l’échelle maghrébine.

Dans son discours inaugural, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a fait part de l’expérience de notre pays en rappelant les moments cruciaux qu’a connue la sécurité sociale depuis l’entame de la réforme. Il s’est focalisé plus particulièrement sur l’amélioration des services que procure la sécurité sociale, sa modernisation et aussi du maintien de son équilibre financier. Trois principaux axes qui ont été au coeur de cette réforme.

Le ministre a rappelé la création de structures de proximité, développement du système tiers payant accordé aux malades chroniques, retraités, invalides et personnes à faibles revenus. 2.400.000 personnes bénéficient du système tiers payant qui sera élargi aux soins de santé et lequel sera généralisé en 2013.

Le ministre est revenu également sur les structures qui ont été créées dans le cadre de la réforme. Il s’agit particulièrement des cliniques spécialisées relevant de la sécurité sociale (clinique de chirurgie infantile et clinique spécialisée en orthopédie infantile et centre d’imagerie médicale de dépistage du cancer du sein).

Ce dernier a permis le dépistage de 7.700 femmes et a réalisé 129.000 radiologies en 2009. Quant à la carte « Chifa » ou carte électronique, Louh indiquera que plus de 4,6 millions de cartes ont été établies. La généralisation du système de la carte est attendue pour 2012. Au chapitre du financement de la sécurité sociale, le ministre a insisté sur la nécessité de la cotisation et le renforcement du contrôle par les organismes du ministère du Travail.

Selon le président de l’ISSA, Hans-Horst Konkolewsky « l’expérience algérienne est un bon exemple à suivre ». M. Konkolewsky a, par ailleurs plaidé pour une représentation « tournante » dans les pays du Maghreb. Le bureau de liaison de l’association étant actuellement au Maroc depuis une année, celui-ci siègera dans notre pays dès 2011. Selon un participant, « le consensus pour une présidence tournante dans les pays du Maghreb existe déjà ».