La capitale ne sera pas alimentée en eau par Taksebt en été

Bien qu’il y ait eu des précipitations et des chutes de neige relativement abondantes durant la période février – mars, mais la saison estivale qui approche risque de connaitre des pénuries en eau potable assez marquée.

L’avertissement a été lancé hier par les responsables de l’Algérienne des Eaux de la région de Tizi-Ouzou dont le directeur général, a annoncé la suspension de l’alimentation de la capitale et la wilaya de Boumerdès à partir du barrage de Taksebt, comme cela est le cas depuis 2007. « Compte tenu du déficit énorme enregistré en termes de remplissage, les wilayas d’Alger et Boumerdès ne seront pas alimentées par l’eau de Taksebt l’été prochain », a déclaré M. Amar Berzouk, premier responsable de l’ADE Tizi-Ouzou.

Jusqu’à la mi-mars, le barrage en question, d’une capacité totale de plus de 180 millions de m3 n’a pas dépassé le cap des 50% malgré toutes les pluies et neiges enregistrées récemment.

Au niveau local, pour parer aux insuffisances, selon le même responsable, les pouvoirs publics se mobilisent pour le renforcement de l’exploitation des forages installés à travers les différentes nappes phréatiques de la région. En termes de gestion, le premier responsable de cet organisme public de distribution d’eau révélera des disfonctionnements non moins importants, notamment en matière de factures impayées qui s’élèvent à 1,5 milliard de dinars à la fin 2015, dont les ménages en détiennent un milliard DA et les établissements publics 500 millions DA. Sur un autre plan, les fuites d’eaux à travers les réseaux de distribution constituent un handicap supplémentaire qui perturbe les services de l’ADE.

Il est utile de relever toutefois qu’avec les différentes infrastructures réalisées au niveau de la région ces 10 dernières années, la wilaya de Tizi-Ouzou est la moins touchée par les pénuries d’eau potable à l’échelle nationale. A titre indicatif, le premier responsable de l’ADE a fait savoir que la wilaya renferme 20% des équipements du secteur de l’hydraulique dans son ensemble.

Il y est enregistré, entre autres, 7 000 kilomètres linéaires de réseaux d’adduction, 1 350 réservoirs, 192 stations de pompages et des dizaines de forages. Une infrastructure d’une importance capitale mais pour mettre la population locale à l’abri des pénuries d’eau, une gestion rationnelle et une politique de lutte contre les gaspillages s’imposent.