La Canada , l’autre partenaire stratégique de l’Algérie

La Canada , l’autre partenaire stratégique de l’Algérie
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Après une visite qui aura duré quatre jours, le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a quitté hier l’Algérie.

Le chef de la diplomatie canadienne n’est pas rentré les mains vides. En plus de différentes réunions tenues avec les responsables algériens, à commencer par le président de la République, Lawrence Cannon a signé d’importants contrats et lancé de nombreux projets. «Le Canada sait qu’il peut se fier à l’Algérie et à son Président dans la promotion de la paix et de la sécurité, particulièrement sur le continent africain», a confié le responsable canadien après son entretien avec Abdelaziz Bouteflika. «J’ai eu un entretien extrêmement important et intéressant avec le président Bouteflika. Nous avons abordé des questions d’intérêt mutuel, notamment la lutte contre le terrorisme. Nous avons approfondi aussi la question des Objectifs du millénaire pour le développement», a-t-il précisé.

Plus concrètement, Lawrence Cannon a estimé que son pays a l’intention de travailler avec l’Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. «Nous allons travailler en coopération avec l’Algérie contre le terrorisme», a-t-il déclaré à l’AFP en fin de journée, en guise de conclusion de ses entretiens avec les responsables algériens.

«Le Canada prend avis et conseil auprès de l’Algérie sur la manière dont on doit lutter contre le terrorisme. C’est un fléau», a-t-il encore ajouté.Sur le plan économique, le responsable canadien est venu en Algérie avec des projets concrets. Outre la présence d’entreprises de son pays dans des secteurs traditionnels tels que les travaux publics et l’hydraulique, le ministre canadien a annoncé la construction d’une usine d’aluminium. «Il faut laisser les entreprises négocier librement», a tempéré Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères.Une chose est sûre : le Canada ne veut pas rater le train des gros investissements lancés par l’Algérie. «Nous allons encourager les entreprises canadiennes à accompagner l’Algérie dans ses projets d’investissement», a annoncé M. Cannon lors d’une conférence de presse conjointe animée avec son homologue algérien, lundi dernier en fin de matinée. Parmi les sujets importants de coopération qui peuvent intéresser les deux pays, l’énergie occupe une place de choix. C’est pour cela d’ailleurs que le ministre canadien a rencontré le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi. L’Algérie est surtout intéressée par les capacités canadiennes dans des domaines pointus des énergies renouvelables, notamment éoliennes. Il faut rappeler que l’Algérie est le premier partenaire commercial du Canada dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient. Quelque

5 000 Algériens émigrent au Canada chaque année ces dernières années. La communauté algérienne est essentiellement établie dans la province francophone du Québec.

Benmeradi et Cannon examinent les moyens de développer la coopération algéro-canadienne

Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’Investissement, M. Mohamed Benmeradi et le ministre canadien des Affaires étrangères, M. Lawrence Cannon, se sont entretenus hier sur les moyens de «développer» et de «raffermir» la coopération politique et économique entre l’Algérie et le Canada, selon un communiqué du ministère. Les deux parties ont ainsi abordé les questions d’intérêt commun, notamment celles ayant trait aux relations de coopération aux plans politique et économique, qualifiées par M. Benmeradi de «stables» et qui seront appelées, à se «développer en vue de les raffermir et de multiplier les partenariats profitables aux deux parties», est-il précisé dans le communiqué.

M. Benmeradi a affirmé, à l’occasion, la volonté des autorités algériennes d’œuvrer davantage avec les partenaires canadiens dans le cadre de la réhabilitation de l’industrie nationale pour lui faire atteindre «les seuils de rentabilité normale» et la rendre «compétitive» afin que ses branches d’activités puissent «récupérer ses parts de marché et se positionner pour l’exportation». Le ministre a tenu, en outre, à répondre aux préoccupations de certains représentants d’entreprises canadiennes, en clarifiant les mesures de sauvegarde prises, et qui ne sauraient, selon lui, «freiner l’élan de nos partenaires étrangers», a ajouté la même source.