Après un match d’ouverture complètement fou et renversant, la journée de lundi a accouché de deux surprises.
Qualifiées pour la Coupe du monde, la Côte d’Ivoire, tenue en échec par le Burkina Faso (0-0), et l’Algérie, balayée par le Malawi (3-0), ont manqué leur envol. Allez comprendre…
Après avoir été menacée par les événements tragiques dont a été victime l’équipe nationale du Togo vendredi, la Coupe d’Afrique des Nations a commencé tant bien que mal. Relégué au second plan par le drame, l’aspect sportif du premier grand rendez-vous africain de l’année a finalement repris le dessus. Après trois matches, la compétition a commencé tambour battant. Le match ouverture entre les Angolais et les Maliens a été renversant (4-4). Mais que dire des entrées en lice de l’Algérie et de la Côte d’Ivoire. Certes, leur match respectif n’a pas été aussi fou que celui de la veille. Mais les résultats ont surpris les observateurs.
Voir l’Algérie, qualifiée pour le Mondial, étrillée par un Malawi qui n’avait encore jamais remporté le moindre match en Coupe d’Afrique des Nations a laissé beaucoup de monde sans voix. Ce ne sont pas les joueurs algériens qui diront le contraire, même si eux ont trouvé une explication à cette défaillance collective embarrassante : « Le Malawi est une sélection très collective et qui a bien mieux géré la chaleur que nous.
Malgré ça, la défaite va nous servir pour plus tard. Contre le Mali ce sera difficile. Mais nous savons, et nous allons être meilleurs qu’aujourd’hui », a confié Yazid Mansouri, capitaine des Fennecs. Même son de cloche dans la bouche de Rabah Saâdane, sélectionneur de l’Algérie : « Nous avons surtout souffert des conditions de jeu, il aurait fallu que le match soit programmé plus tard. Le premier but nous surprend. Et nous ne savions pas comment réagir. Et nous avons alors commis des fautes. Nous avons normalement de meilleurs joueurs mais les conditions de match nous ont handicapés. Il faudra aussi être plus efficace offensivement. »
Les Eléphants muets
Côté ivoirien, il faudra également être plus efficace offensivement. Durant quatre-vingt-dix minutes, les Eléphants ont monopolisé le ballon. Sans savoir le mettre au fond des filets burkinabés. Résultat : 0-0. « Normalement je devrais être déçu par ce match. Je ne pense pas que mon équipe ait été mauvaise, elle s’est créée beaucoup d’occasions mais elle a joué contre une équipe qui a refusé de jouer. Ca m’a fait mal mais je sais que mon équipe peut être beaucoup plus efficace. On a manqué de chance, de réalisme et même si je suis déçu, on n’a pas dit notre dernier mot. Nous n’avions aucun sentiment de supériorité. Physiquement, ce n’était pas facile, les joueurs ont souffert », a analysé Vahid Halilodzic après la partie.
Si le sélectionneur de la Côte d’Ivoire positive, ce résultat est sans doute plus ennuyeux qu’il n’y parait. En raison de l’absence du Togo, les Eléphants n’ont plus qu’un match à jouer, face au Ghana. Autant dire que la Côte d’Ivoire n’a plus de joker dans sa manche. Yaya Touré le reconnait : « On sera obligé de gagner, je pense, contre le Ghana. Ce point, ça complique les choses. On se trouve déjà à quitte ou double.
On reste confiant même si ce sera dur contre le Ghana, l’une des meilleures équipes d’Afrique. On a besoin de montrer du caractère. Ce sera un combat. On ne supporte pas l’idée de ne plus être dans cette compétition. On a le mental. C’est là qu’on verra qui est le plus fort ». Vivement vendredi.
Maxime DUPUIS / Eurosport