La campagne agricole 2010/11 sera lancée ce jeudi à Sétif : L’optimisme de Benaïssa

La campagne agricole 2010/11 sera lancée ce jeudi à Sétif : L’optimisme de Benaïssa

La campagne agricole 2010/11 qui sera lancée officiellement Jeudi prochain à Sétif, en présence du ministre du secteur, Rachid Benaïssa, sera l’année de l’application des grandes réformes de modernisation.

Aussi, cette saison sera la première année de l’application des grands projets agricoles inscrits dans le plan quinquennal 2011/14.

La campagne agricole 2010/11 qui sera lancée officiellement Jeudi prochain à Sétif, en présence du ministre du secteur, Rachid Benaïssa, sera l’année de l’application des grandes réformes de modernisation. Aussi, cette saison sera la première année de l’application des grands projets agricoles inscrits dans le plan quinquennal 2011/14.

Le département de Rachid Benaïssa aura du pain sur la planche, car le Gouvernement veut à cor et à cris réussir le lancement des projets pour ne pas rater les échéances fixées dans ce plan.

Dans ce contexte, le ministre dira que «l’année agricole 2010/11 se lance dans un contexte assez particulier, puisqu’elle s’inscrit dans la dynamique engagée durant les deux dernières années, pendant lesquelles a été confirmée la politique du Renouveau agricole et rural. Plusieurs mesures ont été prises durant les compagnes 2008/2009 et 2009/2010 pour centrer le secteur autour de l’objectif de la sécurité alimentaire».

En effet, après deux saisons consécutives (2008/2009 et 2009/2010) consacrées à l’organisation des filières et au recentrage des outils de travail, la saison agricole 2010/11 vient pour mettre en oeuvre toute cette batterie de mesures incitatives au service du développement durable. Le ministre de l’Agriculture reste optimiste et indique que «tous les instruments nécessaires à la modernisation de l’Agriculture algérienne sont réunis pour faciliter le travail aux agriculteurs et aux opérateurs économiques».

Dans tous les cas de figure, l’Agriculture va entrer dès cette année dans le processus de la modernisation, puisque le secteur va faire appel à la connaissance et au savoir faire, qui sera apporté par le Programme de renforcement des capacités humaines et d’assistance technique (PRCHAT), pour lequel l’Etat va consacrer une enveloppe de 24 milliards de DA par an et mobiliser toutes les compétences et infrastructures scientifiques et techniques dont dispose le pays.

Ce programme ambitieux, qui sera lancé officiellement le 1er octobre, à l’occasion de la Journée nationale de la vulgarisation, l’une des actions du PRACHAT au côté de la formation et la recherche, va concerner tous les acteurs gravitant autour du secteur et qui contribuent de près ou de loin à la modernisation et à l’amélioration de la productivité.

Egalement, la restructuration des deux SGP relevant du secteur (SGP-Proda et la SGDA), a donné naissance à plusieurs entreprises, spécialisées en génie rural, valorisation des produits du terroir, production des semences et plants, froid, et gestion des complexes d’abattage

Ces unités commenceront à être opérationnelles dès cette année et devraient apporter leur plus value dans le développement de la production et la productivité, souligne-t-on au ministère.

Céréaliculture et irrigation d’appoint

Le lancement de l’année agricole 2010/2011 coïncide également avec le lancement de la campagne labours-semailles. Après deux années d’organisation, les céréaliculteurs s’approvisionnent à présent en intrants dès la fin de la campagne moisson-battage, pour pouvoir semer leurs grains à temps, véritable casse tête des agriculteurs auparavant.

Cependant, le défi de l’amélioration des rendements interpelle la filière, qui demeure largement dépendante de la pluviométrie. Les professionnels devraient s’intéresser à l’introduction de l’irrigation d’appoint, une technique incontournable pour palier aux effets néfastes de la sécheresse.

L’Etat accorde un soutien de 50% à tout céréaliculteur qui adhère au dispositif d’irrigation d’appoint, grâce auquel il est possible d’obtenir des rendements de 75qx/ha contre une capacité actuelle de 12 à 15qx/ha en raison de la dépendance de la céréaliculture de la seule irrigation pluviale, au demeurant aléatoire.

« Nous avons au moins un (1) million d’hectares à équiper en irrigation d’appoint et il faudrait qu’on y arrive », relève M. Benaïssa.

« Il faudrait que les acteurs de base comprennent leurs intérêts. Les prix incitatifs sont faits pour qu’on puisse avoir un niveau de production minimal.

Les crises mondiales nous le rappellent tous les jours », a-t-il ajouté.

Pour la mobilisation de l’eau, le ministère de l’Agriculture et celui des Ressources en eau ont convenu de mettre à la disposition des agriculteurs toutes les ressources disponibles au niveau de toutes les zones de production.

Cette filière stratégique va introduire dès cette année, la production du maïs pour participer à l’alimentation de bétail avec des produits locaux, à l’instar de la luzerne et de l’orge.

Augmenter la surface agricole

Le ministre a également annoncé son action de fond à mener durant cette année. «Il s’agit de soutenir l’investissement dans les serres multi-chapelles par la prise en charge les intérêts des crédits, qui seront contractés par les opérateurs pour réaliser leurs serres avant le 31 décembre 2011.

Nous souhaitons que cette dynamique s’installe le plus rapidement possible pour améliorer la production et la productivité, notamment autour des grandes villes et participer à la régulation des marchés des produits maraîchers.

Rachid Benaïssa a ajouté qu’«outre une série de mesures destinées à l’augmentation de la surface agricole utile, cette année verra également l’application des programmes du Renouveau rural à travers les Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI).

Elle devra être la première année où ces programmes seront mis en oeuvre en matière de lutte contre la désertification, de protection du patrimoine forestier, steppique et des écosystèmes et de création de nouveaux périmètres agricoles. C’est aussi un grand appel à l’introduction de la technologie et des investissements».

La Loi sur le foncier agricole

Autre évènement important qui symbolise la saison, c’est la Loi sur le foncier agricole, qui vient sécuriser les acteurs et donner de la visibilité aux investisseurs. Le ministre a également définit cette loi ainsi : «la Loi sur le foncier agricole, qui vient après la Loi d’orientation agricole adoptée en août 2009, est un évènement très important pour notre agriculture.

Elle vient clarifier encore les conditions d’utilisation des terres et mettre fin à une grande période de tâtonnement et de doute. Ce texte qui constitue un appel à l’investissement et à l’introduction de la technologie, assoit la vision de l’Algérie en matière d’utilisation rationnelle des terres agricoles du domaine privé de l’Etat». Et d’ajouter : «cette loi sécurise les acteurs et crée les conditions sereines et favorables qui permettent aux uns et aux autres de participer à relever le défi de la sécurité alimentaire».

Sur le registre de l’accompagnement des agriculteurs intéressés par la transformation du statut de leurs exploitions agricoles qui passent du droit de jouissance, au droit de concession, le ministre annonce qu’un Office national des terres agricoles (ONTA) a été mis en place. «Il faut savoir que plus de 200 personnes ont été formées depuis le mois de janvier pour la mise en œuvre de cette Loi. La mission de l’ONTA est d’accompagner les agriculteurs pour qu’ils travaillent dans la sérénité absolue