Incroyable mais vrai : Biskra a failli avoir sa sœur jumelle en Californie ! Au début du XXe siècle, la Californie désertique a souvent été comparée aux paysages du Moyen-Orient. Pour renforcer cette ressemblance, des dattiers y furent importés, donnant naissance à une véritable industrie de la datte. Ce projet ambitieux visait même à recréer une ville fortifiée inspirée de Biskra, mais ne s’est jamais concrétisé.
Dans la vallée de Coachella, en Californie, des milliers de palmiers se dressent dans un désert rocheux, créant un paysage étrangement similaire au sud algérien. Selon Press Entreprise, de riches investisseurs avaient autrefois pour projet d’y construire une ville moderne fortement inspirée de Biskra.
Surnommée « la Nice du Sahara« , la ville de Biskra, située à environ 400 kilomètres du sud-est d’Alger, a été, au début du XXe siècle, une oasis de culture et d’art. Son charme a même inspiré un promoteur californien, Charles H. Jonas.
Dans les années 1920, Jonas a eu l’idée de reproduire cette oasis algérienne dans la vallée de Coachella, près d’Indio. Aujourd’hui, ce lieu porte encore le nom de Biskra Palms.
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Biskra Palms, la sœur jumelle de l’oasis algérienne
Le projet de Biskra Palms devait commencer par la construction d’un hôtel de 500 000 dollars, dont l’architecture s’inspirait du Sahara algérien. L’idée était de créer une ville fortifiée avec des boutiques et des restaurants vendant des produits orientaux et nord-africains, comme le précisaient les brochures de Jonas.
Ensuite, les terrains autour de l’oasis auraient été transformés en terrains et en résidences d’hiver pour les clients fortunés, le tout dans un style architectural harmonieux. L’objectif est de permettre à de riches Californiens de dire « qu’ils vivaient à Biskra, dans leur propre oasis saharienne« .
Fin 1928, le projet californien de Biskra prend forme. Une route et des sentiers sont tracés, des murs de pierres sont construits, et les premiers terrains sont nivelés, en grande partie grâce au travail de Joe Toutain, un gendarme de Baning.
Le rêve d’une Biskra californienne brisé par la crise
Pour promouvoir le projet, des excursions touristiques sont organisées pour les investisseurs potentiels. Des « tentes arabes » sont installées pour l’occasion. Le promoteur a même envoyé son architecte principal, en l’occurrence Marck C. Daniel, en Algérie, pour s’inspirer de l’architecture saharienne.
Malgré le buzz, les curieux ne se sont pas transformés en investisseurs. Le projet Biskra a commencé à vider les poches de ses promoteurs, et la construction a pris du retard. À la fin de 1929, le krach boursier a mis fin à ce projet. L’argent a disparu, les tentes se sont vidées et les investisseurs ont tenté de sauver ce qui restait de leurs biens. Le projet Biskra s’est arrêté brusquement et n’a jamais repris.
Aujourd’hui, l’oasis de Biskra Palms reste un lieu de randonnées populaire. Mais de la ville rêvée, il ne reste qu’un bout de route.
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