La bureaucratie en Algérie : un nouveau délit pénal ?

La bureaucratie en Algérie : un nouveau délit pénal ?

L’enquête de l’ONS l’a montré encore une fois : la bureaucratie est une véritable camisole qui enferment tout potentiel investisseur dans ses méandres. Il est urgent que des décisions énergiques soient prises pour annihiler ce fléau.

Nos administrations croulent sous les demandes et ne répondent plus aux attentes des citoyens.

Au même titre que la corruption, la bureaucratie est un poison qui envenime la société algérienne à tous les niveaux et endommage, directement et par ricochet, son économie à telle enseigne que tout effort de développement devient infructueux et relève de l’impossible.

Ce fléau, hérité du système colonial, fait obstacle à toute initiative économique et décourage manifestement les investisseurs algériens comme étrangers. De surcroît, la bureaucratie constitue la source principale d’alimentation par excellence de la corruption. Force est de constater que la bureaucratie porte atteinte à l’ordre public et va donc à l’encontre de l’intérêt supérieur de la nation.

L’urgence commande que l’on se penche, sérieusement, sur cette question en menant une réflexion profonde sur la possibilité de mise en place d’un cadre juridique adéquat visant à purifier notre société de cette tumeur maline qu’est la bureaucratie.

C’est pourquoi, il nous paraît indispensable d’incriminer la bureaucratie en introduisant dans le champ pénal une nouvelle sanction proportionnelle au « délit de bureaucratie ».

Rachid Lemoudaa