Le prix de la bouteille d’eau minérale a augmenté récemment de 5 DA. Il atteint 30 DA le litre et demi pour certaines marques. Quant au prix du pack de 6 bouteilles, il varie entre 130 et 140 DA. Certaines marques le vendent même à 150 DA.
Une augmentation qui n’a pas été du goût des consommateurs. Mais le ministère du Commerce et l’APAB (Association des producteurs algériens de boissons) rappellent que « les prix des eaux embouteillées sont libres ».
« Les prix sont libres depuis l’été dernier », a indiqué à Horizons, Meriem Bellil, secrétaire générale de l’APAB, contactée au téléphone. « C’est pour cette raison qu’il y a cette différence de prix entre les marques », ajoute-t-elle. Pour sa part, Hacène Menouar, chargé de la communication à la FAC (Fédération algérienne des consommateurs), a interpellé le ministère du Commerce sur la question pour protéger le consommateur. Il a souligné que « l’eau minérale la moins chère est à 130 DA minimum le pack ». Autre constat de la FAC : le problème de l’entreposage et des conditions de transport de ces eaux minérales ou de source. Pour sa part, l’APOC (Association de protection et d’orientation du consommateur) a rappelé l’absence de détails sur l’étiquette relatifs au contenu de la bouteille.
A ce jour, le ministère des Ressources en eau a autorisé 60 concessions d’exploitation des eaux minérales et des eaux minérales naturelles. C’est grâce au décret 04-196 du 15 juillet 2004 (JO du 18 juillet 2004) que l’exploitation de ces eaux s’est propagée à travers le pays. Pour obtenir une concession, il faut d’abord effectuer des analyses physico-chimiques de la source dans des laboratoires agréés dont le CNT (Centre national de toxicologie) et l’Institut Pasteur d’Alger (IPA) après en avoir fait la demande auprès du wali territorialement compétent.
Le dossier sera déposé auprès de la commission permanente avant l’obtention d’un arrêté du ministre des Ressources en eau pour la reconnaissance de la « qualité » de l’eau. Puis il faudra repasser par ladite commission pour l’obtention d’un arrêté de « concession d’exploitation ». Les titulaires d’une concession d’exploitation passeront à l’étape commerciale qui, elle, est prise en charge par le ministère du Commerce. Il est à rappeler que les producteurs payent, entre autres, une taxe domaniale de 5% du prix de vente sur chaque bouteille. Une autre redevance de 2 DA le litre d’eau est payée pour chaque bouteille expédiée des ateliers d’emballage. « Le produit de cette redevance est affecté à raison de 50% au profit du budget de l’Etat et 50% au profit du compte d’affectation spéciale, intitulé Fonds national de l’eau potable », indique-t-on sur un document publié par l’APAB. Une autre taxe de 1 DA/kg sur le plastique et 0,5 DA/kg sur le verre dite « pour l’environnement » est appliquée depuis le 1er janvier 2006.
Fella Midjek