La Bourse d’Alger lance des crédits conformes à la chariâa

La Bourse d’Alger lance des crédits conformes à la chariâa

Un nouveau produit financier permettant aux investisseurs de contracter des crédits via la Bourse d’Alger en parfaite concordance avec les préceptes de la chariâa est désormais proposé aux entreprises, a-t-on appris du Directeur général de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB).

« Les entreprises désireuses de contracter des crédits, conformes à la chariâa, peuvent se rapprocher de la COSOB pour préparer leurs dossiers », a indiqué Hakim Berrah dans une déclaration à la presse, en marge d’une journée d’étude régionale sur « L’introduction en bourse pour la PME », organisée par la Bourse d’Alger.

« Le lancement de ce nouveau produit commence à peine à attirer des entreprises », a indique M. Berrah, expliquant que ce peu d’engouement est le résultat de plusieurs paramètres.

L’obligation d’une gestion totalement transparente pour les entreprises adhérentes « dissuade beaucoup de gérants de ces établissements qui doivent fonctionner suivant les normes sur tous les plans », a-t-il souligné.

« Etre coté en bourse offre bien des avantages, dont la crédibilité notamment », a affirmé le DG de la COSOB, déclarant que « l’adhésion à la bourse est garante d’une gestion transparente qui ouvre des opportunités de partenariat aux entreprises étrangères qui préfèrent se lier avec les entreprises algériennes cotées en bourse ».

« Les PME peuvent, par ailleurs, avoir d’autres avantages comme la possibilité de contracter des financements bancaires, ainsi que des opportunités d’investissement, a souligné, pour sa part, le Directeur général de la Bourse d’Alger », Benmouhoub Yazid.

Le nombre des PME cotées à la bourse d’Alger se compte sur les bouts des doigts, cinq exactement. La sixième, une entreprise oranaise, sera introduite la semaine prochaine, a-t-il fait remarquer, estimant que le manque d’engouement s’explique par une certaine « fermeture » de la PME algérienne sur elle-même.

« La PME algérienne est généralement une entreprise familiale et l’ouverture de son capital s’avère ainsi difficile », a-t-il relevé.